vitre
nf (vi-tr')
- 1Pièce de verre qui se met à une fenêtre.
Vous étiez derrière une vitre avec votre frère
. [Sévigné, 183]Ces blasons frauduleux, ajoutés à des vitres, Contre les droits du roi font autant de faux titres
. [Boursault, Fables d'Ésope, III, 4]Quoi ! dit-elle d'un ton qui fit trembler les vitres....
[Boileau, Le lutrin]On connaissait depuis longtemps l'usage des vitres ; mais c'était un luxe de s'en servir [dans les XIIIe et XIVe siècles]
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]À mes vitres scintillantes Il [l'hiver] trace des fleurs brillantes
. [Béranger, Hiver.]Ah ! je voudrais qu'on entendît Tinter sur la vitre sonore Le grésil léger qui bondit
. [Béranger, Maud. print.]Fig. et familièrement. Casser les vitres, n'user d'aucun ménagement dans ses paroles ; tout dire.
Dans l'impossibilité de le lire tout entier, j'ai choisi les chapitres où l'auteur casse les vitres, et qui m'ont paru les plus importants
. [Rousseau, Correspondance] - 2Il se dit aussi des carreaux de verre qu'on met à un carrosse, à la montre de divers commerçants, etc.
- 3Assemblage de plusieurs verres au moyen de petites lames de plomb, ou de croisillons en bois, en fer ou en cuivre, qui se met à une ouverture faite pour donner du jour à un bâtiment. Ouvrir la vitre. Fermer la vitre.
- 4Il se dit, par abus, de ce qui est employé comme vitres.
Leurs vitres [des Groënlandais] sont de boyaux transparents de poissons de mer
. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière] - 5 Terme rural. Nom qu'on donne, dans le Calvados, aux seigles et aux froments dont beaucoup de graines sont avortées.
- 6Vitre chinoise, coquille bivalve.
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