volage
adj. (vo-la-j')	 
- 1Qui est changeant et léger. ...Ceux qui cherchent vainement Cette fille du Sort [la Fortune] de royaume en royaume, Fidèles courtisans d'un volage fantôme . [La Fontaine, Fables]Et l'on craint.... Qu'il n'entraîne après lui tout un peuple volage . [Racine, Phèdre][Thésée] Volage adorateur de mille objets divers . [Id. ib. II, 5]Une femme inconstante est celle qui n'aime plus... une volage, celle qui ne sait si elle aime et ce qu'elle aime . [La Bruyère, III]Que m'importe à présent ce peuple et son outrage, Et sa faveur crédule, et sa pitié volage ? [Voltaire, Tancrède].... Pourtant il faudrait, entre nous, Ou n'être point volage on n'être point jaloux . [Collin D'harleville, Chât. en Esp. II, 3]La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs . [Chénier, Élégies]Substantivement. Personne changeante. Vengez-vous d'un ingrat, punissez un volage . [Corneille, Horace]Que je verrais, Albin, ma volage punie, Si de ces grands apprêts pour la cérémonie.... Elle n'avait que l'ombre et qu'une autre eût le fruit . [Corneille, Tite et Bérénice]J'assure à mon volage un retour plus facile . [La Chaussée, Préjugé à la mode, IV, 3]
- 2 Terme de marine. Navire volage, navire qui manque de stabilité, et plie aisément sous ses voiles.Compas ou boussole volage, dont l'aiguille a une trop grande mobilité. En termes d'artillerie de mer, on dit qu'un canon est volage quand il a un recul très vif. 
- 3Ancien terme de médecine. Feu volage, sorte d'éruption qui vient au visage et aux lèvres, surtout chez les enfants.Fig. Tout cela [discours de piété sans pratique] n'est qu'un feu volage qui se dissipe de lui-même . [Bossuet, Méditations sur l'Évangile]
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