vétille
nf (vé-ti-ll', ll mouillées, et non véti-ye)
- 1Bagatelle, chose de peu de conséquence.
Vous voyez par là que les grands personnages se sont amusés à des vétilles
. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour]Quoique je sois presque honteux de m'être tant arrêté à ces petites vétilles et minuties de grammaire
. [La Mothe le Vayer, la Promenade, Dial. 1]De la moindre vétille il fait une merveille
. [Molière, Le misanthrope]Eh ! fripon, tu ne t'amuses pas à voler des vétilles
. [Boursault, Mots à la mode, sc. 15]J'ai dévoilé les mystères secrets, L'art des parloirs, la science des grilles, Les graves riens, les mystiques vétilles
. [Gresset, Ver-Vert]On lui reproche [à Racine] le héros expiré [dans Phèdre] ; quelle misérable vétille de grammaire ! pourquoi ne pas dire : le héros expiré, comme on dit : il est expiré ?
[Voltaire, Dictionnaire philosophique]Du temps de Néron, le crime s'est perfectionné ; les vieux assassinats du divin Auguste étaient des vétilles, des essais, presque de l'innocence, au milieu des forfaits nouveaux
. [Chateaubriand, Italie, Voyage de Naples, 1er janv. 1804] - 2Petite pièce d'artifice qu'on fait avec des cartes à jouer.
- 3Petit anneau d'un rouet, dans lequel passe le fil.
- 4Nom d'un petit instrument qui consiste dans plusieurs anneaux entrelacés, qu'il est difficile de dégager quand on n'en sait pas le secret.
- 5Appentis sous lequel travaillent certains ouvriers dans une ardoisière.
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