zélé, ée
adj. (zé-lé, lée)	 
- Qui a du zèle. Car il contrôle tout, ce critique zélé . [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Nous ne sommes plus étonnés de voir que les papes et quelques évêques aient été si zélés contre le sens de Jansénius . [Pascal, Les provinciales]Toute la France destinait la charge de chancelier à un ministre si zélé pour la justice . [Bossuet, Oraisons funèbres]Mais ce sujet zélé qui, d'un oeil si subtil, Sut de leur noir complot développer le fil . [Racine, Esther]Le fameux Zuingle, en établissant sa secte, avait paru plus zélé pour la liberté que pour le christianisme . [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Une rustique épouse et soigneuse et zélée.... M'offrirait un doux miel, les fruits de mon verger . [Chénier, Élégies]Substantivement. Un zélé, une zélée. Ne vous représentez pas ici un de ces zélés fastueux qui n'aiment, pour ainsi dire, à placer leur argent [leurs charités] que sur le public.... [Massillon, Oraisons funèbres et sermons]Nous n'aimons pas les zélés qui font profession de mépriser tout ce dont nous nous piquons . [Vauvenargues. Max. CCXLI]Faux zélé, celui qui est animé d'un zèle faux pour la religion. Cent mille faux zélés, le fer en main courants . [Boileau, Satires]Les faux zélés, l'espèce d'hommes la plus dangereuse, crièrent contre Molière, et séduisirent même quelques gens de bien . [Voltaire, Vie de Molière.]
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