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ébranlement

nm (é-bran-le-man)
  • 1État de ce qui est ébranlé. L'ébranlement des vitres par les commotions du tonnerre. Les sons excitent des ébranlements sensibles au tact. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Les petits ébranlements, ébranlements de tremblement de terre, où l'aire de la surface mise en mouvement n'excède pas un carré de cent kilomètres de côté.

  • 2 Fig. L'ébranlement des fortunes, du crédit, des empires, des États. J'avoue que la transformation totale du gouvernement, par rapport aux finances, cause un ébranlement actuel qui blesse un certain nombre de gens, Lett. sur le nouveau syst. de finances, dans DESFONTAINES.

    L'ébranlement de sa santé date de la perte de sa fille. L'ébranlement des nerfs.

  • 3Émotion. Si près de voir sur soi tomber de tels orages, L'ébranlement sied bien aux plus fermes courages. [Corneille, Horace] Craignons ces grands ébranlements de l'âme qui préparent l'ennui et le dégoût. [Fénelon, Traité de l'éducation des filles]

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- REM. La provocation [au dire de l'avocat général] résultait de l'ébranlement produit sur le lecteur par l'écrit incriminé. Dupin, qui n'aimait pas les néologismes, accabla de ses sarcasmes cet ébranlement qui de la langue de l'ingénieur et de l'architecte venait faire irruption dans celle du jurisconsulte. L'avocat général, pour se couvrir, déclara que le mot était de l'honorable duc de Broglie, Éloge de Dupin aîné dans Gaz. des Trib. 6-7 juill. 1874, 3e col. Feu Dupin ne s'est pas montré ici juge compétent en fait de langue, et l'avocat général n'avait pas à s'excuser d'un néologisme. Ébranlement au sens figuré et moral est dans Corneille et dans Fénelon.

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