égratigner
vt (é-gra-ti-gné)
- 1Déchirer la peau avec les ongles, avec quelque chose de piquant. Les piquants du rosier l'ont égratigné.
Fig.
Il y a de certaines pensées qui égratignent la tête
. [Sévigné, 96] - 2Faire une légère blessure à l'amour-propre, aux sentiments, etc.
Afin que nous n'ayons point peur que votre vertu nous égratigne
. [Guez de Balzac, Correspondance]J'aime mieux un franc ennemi Qu'un bon ami qui m'égratigne
. [Arnault, dans le Dict. de POITEVIN.]Légèrement médire.
- 3 Terme rural. Labourer peu profondément.
- 4Donner certaine façon à une étoffe de soie avec la pointe d'un fer. Égratigner du satin.
Terme de passementerie. Découper les peaux.
- 5S'égratigner, vpron Se faire à soi-même une égratignure.
Ulysse s'égratigna pour tromper ses ennemis
. [Fénelon, Solon.]Se faire l'un à l'autre des égratignures. Ces deux enfants se sont égratignés à qui mieux mieux.
PROVERBE
S'il ne peut mordre, il égratigne, c'est-à-dire il fait tout le mal qu'il peut.
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