élire
vt (é-li-r'), j'élis, nous élisons ; j'élisais ; j'élus ; j'élirai ; j'élirais ; élis, élisons ; que j'élise, que nous élisions ; que j'élusse ; élisant ; élu
- 1Nommer à une dignité, à une fonction par voie de suffrages. Élire un pape, un représentant.
Un chétif centenier des troupes de Mysie, Qu'un gros de mutinés élut par fantaisie
. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]Que l'on tire au billet ceux que l'on doit élire
. [Boileau, Le lutrin]Ce n'était pas une chose à faire sans réflexion que de nommer des successeurs à deux hommes aussi savants, aussi célèbres que ceux-là [Clavier et Visconti] ; il y fallait regarder, élire entre les doctes, sans faire tort aux autres, les deux plus doctes
. [Courier, Lettres de France et d'Italie] - 2Choisir.
Quelque chemin que l'homme élise, Il est à la merci du sort
. [Malherbe, VI, 24]Le roi doit à son fils élire un gouverneur
. [Corneille, Le Cid]Régnez ; après l'État j'ai droit de vous élire
. [Rotrou, Venceslas]Comment Dieu qui t'avait élu, t'a-t-il oublié ?
[Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Nous t'avons élu pour dire qui a raison de moi ou de ma fille
. [Molière, L'avare]Croire que le mari.... que j'ai su vous élire....
[Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Cette âme que vous avez élue pour jouir de votre amour
. [Fléchier, Oraisons funèbres] - 3 Terme de droit. Élire domicile, assigner un lieu où la signification des actes de procédure puisse se faire et où l'on exerce ses droits de citoyen.
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4S'élire, vpron Être élu.
Nous n'avons qu'un doyen ; c'est celui qui s'élit tous les deux ans, le premier samedi après la Toussaint. [Patin, Lettres choisies]
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