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épouvantail

nm (é-pou-van-tall, ll mouillées)
  • 1Objet quelconque propre à effrayer les oiseaux et placé dans un champ, un jardin, pour les empêcher de venir manger les semences déposées dans la terre, les fruits, etc. Mettre des épouvantails sur les cerisiers. Comme on met auprès des concombres un épouvantail qui ne peut les garder, ainsi sont leurs dieux de bois, d'argent et d'or. [Sacy, Bible, Baruch, VI, 69]

    Fig. C'est un épouvantail de chènevière, à chènevière, ou, simplement, c'est un épouvantail, se dit d'une personne ou d'une chose beaucoup moins redoutable qu'elle ne le paraît.

    Personne très laide. Un vrai monstre amphibie, un triste épouvantail. [Favart, Soliman II, I, 10]

    Par plaisanterie, dans le style de la galanterie, adorateur vieux et laid qu'on met en avant pour effrayer les autres ou dérouter les soupçons. Au milieu de cette foule d'adorateurs, on en choisit un, le plus insignifiant, mais d'une patience à toute épreuve, qui est toujours là, prêt à profiter en apparence du plus léger refroidissement de ses rivaux ; sa vue seule entretient les craintes, irrite les amours-propres, empêche les défections ; c'est ce que j'appelle l'épouvantail. [Mélesville Et Duveyrier, la Marquise de Senneterre, I, 7]

  • 2 Fig. Ce qui cause l'épouvante. Ce grand mot dont il fait un épouvantail à son parti. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Que tout ce qu'on leur prêche d'un avenir n'est qu'un épouvantail pour alarmer les enfants. [Massillon, Carême, Doutes]
  • 3Un des noms vulgaires de la sterne noire. sorte d'hirondelle de mer, appelée aussi goëlette et Pierre Garin.

    Au pl. Des épouvantails.

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- REM. Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne, a dit épouvantaux au pluriel, comme travaux de travail.

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