épuisement
nm (é-pui-ze-man)
- 1Action d'épuiser. On travaille à l'épuisement des eaux de la mine.
- 2Perte considérable des forces et de l'énergie vitale. On l'a tant saigné qu'il est tombé dans l'épuisement.
Elle est dans un épuisement qui fait pitié
. [Sévigné, 385]Quelquefois on a beau vouloir marcher ; il se sera jeté une telle humeur sur les jambes, ou tout le corps se trouvera si faible par l'épuisement des esprits, que cette volonté sera inutile
. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même]Des mouvements qui les jettent dans l'épuisement
. [La Bruyère, 14]Il fut six mois en danger, et trois ans dans une langueur qui était un épuisement d'esprits visible
. [Fontenelle, Varignon.]Et ne présume rien de leur triste pâleur [de mes traits] Que mon épuisement, effet d'un long malheur
. [Lemerc. Louis IX, III, 3]Les chefs et Mortier lui-même, vaincus par l'incendie qu'ils combattaient depuis trente-six heures, y vinrent [au Kremlin] tomber d'épuisement et de désespoir
. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812] - 3Tarissement moral.
Il prend l'épuisement du coeur pour l'effort de la raison
. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] - 4Épuisement des finances, pénurie du trésor public.
- 5 Terme de mathématique. Méthode par épuisement, méthode qui consiste à épuiser toutes les racines d'une équation.
L'énumération exclusive, et que les mathématiciens appellent la preuve par épuisement
. [Marmontel, Éléments de littérature]
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6 Terme de chimie. Traiter une substance jusqu'à épuisement, la soumettre à différents traitements, jusqu'à ce qu'elle ne contienne plus rien du principe qu'on veut en extraire.
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