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étrenner

vt (é-trè-né)
  • 1Donner des étrennes à quelqu'un. Il a étrenné d'une poupée cette petite fille.

    Fig. Autrefois l'amour vainqueur Dans mon coeur Aujourd'hui t'eût étrennée, Mais il est mort l'autre année De douleur. [Chaulieu, à Mme D. Étrennes.] La nature en vous faisant naître Vous étrenna de ses plus doux attraits. [Voltaire, Poèmes et épîtres]

  • 2 Par extension, faire usage d'une chose pour la première fois. Étrenner une robe. Cela n'a pas encore servi, vous l'étrennerez. Enguerrand de Marigny, qui les fit bâtir [les fourches patibulaires], les étrenna. [Saint-foix, Ess. Paris, Oeuvres, t. IV, p. 61, dans POUGENS]
  • 3Être le premier qui achète à un marchand. Étrennez-moi, je n'ai encore rien vendu aujourd'hui. Bénie soit la main qui m'étrenne, formule dont beaucoup de marchands ambulants se servent au premier argent qu'ils reçoivent dans la journée.
  • 4 vi Faire une première vente, en parlant des marchands. Je n'ai pas encore étrenné d'aujourd'hui. Apollon avec sa lyre S'en alla sans étrenner pas. [Boursault, Ésope à la cour, I, 5]

    Fig. Ne craignez rien, cette canaille ne fera pas fortune ; le dogme qu'ils prêchent et la morale qu'ils enseignent sont trop absurdes pour étrenner. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 2 mars 1764]

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