| Une morale nue apporte de l'ennui |
Fabl. VI, 1 |
nu, nue [1] |
| Le jeune homme tombé des nues Demandait : qu'est-ce là ? |
Oies. |
nue |
| Richard, tombé des nues, Fut tout heureux de pouvoir s'en aller |
Cal. |
nue |
| Toi que l'on voit porter à l'entour de ton col Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies |
Fabl. II, 17 |
nué, ée |
| Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire ; Faites, si vous pouvez, votre cour sans vous nuire |
Fabl. VIII, 3 |
nuire |
| Une chose nuisit pourtant à ces cheveux, Ce fut la beauté du visage |
Pysché, I, p. 84 |
nuire |
| Soit lorsque le soleil rentre dans sa carrière, Et que, n'étant plus nuit, il n'est pas encor jour |
Fabl. X, 14 |
nuit |
| Ma retraite, Nul que Dieu seul et moi n'en connaît les chemins |
Fabl. X, 4 |
nul, nulle |
| Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement : Le monde en parlera, n'en doutez nullement |
Fabl. III, 1 |
nullement |
| Il n'était lors de Paris jusqu'à Rome Galant qui sût si bien le numéro |
Rich. |
numéro |
| Une nymphe en habit de reine, Belle, majestueuse et d'un regard charmant, Vint s'offrir tout d'un coup aux yeux du pauvre amant Qui rêvait alors à sa peine |
Petit chien. |
nymphe |
| Car du métier de nymphe me couvrir, On n'en est plus dès le moment qu'on aime |
Courtis. |
nymphe |
| [Le cerf se mirant dans une fontaine]... ne pouvait qu'avecque peine Souffrir ses jambes de fuseaux, Dont il voyait l'objet se perdre dans les eaux |
Fabl. VI, 9 |
objet |
| ....Il fallait de l'argent ; On en prit d'un prince obligeant |
Fabl. IV, 12 |
obligeant, ante, |
| ....Garde que ce convoi, Quand je vais chez les dieux, ne t'oblige à des larmes |
Fabl. VIII, 14 |
obliger |
| Mais enfin, je l'ai vu, vu de mes yeux, vous dis-je ; Et ne vois rien qui vous oblige D'en douter un moment après ce que je dis |
Fabl. IX, 1 |
obliger |
| L'esprit dit à ses hôtes : On m'oblige de vous quitter |
Fabl. VII, 6 |
obliger |
| Pour tuer une puce, il voulait obliger Les dieux à lui prêter leur foudre et leur massue |
ib. VIII, 5 |
obliger |
| Que ces castors ne soient qu'un corps vide d'esprit, Jamais on ne pourra m'obliger à le croire |
ib. X, 1 |
obliger |
| Il faut autant qu'on peut obliger tout le monde ; On a souvent besoin d'un plus petit que soi |
Fabl. II, 11 |
obliger |
| Obligez-moi de n'en rien dire |
Fabl. III, 6 |
obliger |
| La fourmi le pique au talon ; Le vilain retourne la tête ; La colombe l'entend, part, et tire de long ; Le soupé du croquant avec elle s'envole ; Point de pigeon pour une obole |
Fabl. II, 12 |
obole |
| Tu te prends à plus dur que toi, Petit serpent à tête folle ; Plutôt que d'emporter de moi Seulement le quart d'une obole, Tu te romprais toutes les dents |
Fabl. V, 16 |
obole |
| Il [le lion] fit avertir sa province Que les obsèques se feraient En tel jour, en tel lieu ; ses prévôts y seraient Pour régler la cérémonie Et pour placer la compagnie |
Fabl. VIII, 14 |
obsèques |
| Quand Crésus vit Ésope, il s'étonna qu'une si chétive créature lui eût été un si grand obstacle |
Vie d'Ésope. |
obstacle |
| Plus l'obstacle était grand, plus fort fut le désir |
Fabl. VIII, 16 |
obstacle |
| La jeunesse se flatte et croit tout obtenir |
Fabl. XII, 5 |
obtenir |
| L'âne vint à son tour et dit : j'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue |
Fabl. VII, 1 |
occasion |
| Mais ce que vaut l'occasion, Vous l'ignorez, allez l'apprendre |
Nicaise. |
occasion |
| La dame au nez pointu répondit que la terre Était au premier occupant |
Fabl. VII, 16 |
occupant, ante |
| Le premier occupant, est-ce une loi plus sage [que l'hérédité] ? |
ib. |
occupant, ante |
| On n'en voyait point d'occupés à chercher le soutien d'une mourante vie |
Fabl. VII, 1 |
occupé, ée |
| Une nuit que chacun s'occupait au sommeil |
Fabl. VIII, 11 |
occuper |
| J'y mets du mien [dans les Contes] selon les occurrences |
la Servante. |
occurrence |
| Passe encor de bâtir, mais planter à cet âge ! Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage, Assurément il radotait |
Fabl. XI, 8 |
octogénaire |
| Quelle loi En [du terrier] a pour toujours fait l'octroi à Jean fils ou neveu de Pierre ?... |
Fabl. VII, 16 |
octroi |
| Jean amoureux de la jeune Perrette, Ayant en vain auprès d'elle employé Soupirs, serments, doux jargon d'amourette, Sans que jamais rien lui fût octroyé |
Promettre. |
octroyer |
| [Chez le chat] Un modeste regard et pourtant l'oeil luisant |
Fabl. VI, 5 |
oeil |
| Je t'ai toujours choyé, t'aimant comme mes yeux |
Fabl. VIII, 22 |
oeil |
| Messire Jean Chouart couvait des yeux son mort, Comme si l'on eût dû lui ravir ce trésor |
Fabl. VII, 11 |
oeil |