Une abondance patriarcale avec laquelle le faste ne s'allie jamais |
Conf. III |
patriarcal, ale |
Les plus grands rois accepter, briguer même les honneurs patriciaux, la préfecture, le consulat |
Paix perp. |
patricial, ale |
J'allai chez M. Leblond le prier de parler au patricien à qui appartenait le théâtre de Saint-Luc |
Conf. VII |
patricien, ienne |
Comme si ce n'était point par la petite patrie, qui est la famille, que le coeur s'attache à la grande |
Ém. V |
patrie |
Ce ne sont ni les murs ni les hommes qui font la patrie ; ce sont les lois, les moeurs, les coutumes, le gouvernement, la constitution, la manière d'être qui résulte de tout cela |
Lett. à Pictet, Corresp t. VI, p. 91 |
patrie |
Le Breton [Hume], homme actif, liant, intrigant, au milieu de son pays, de ses amis, de ses parents, de ses patrons, de ses patriotes |
Lett. à Guy, 2 août 1766 |
patriote |
Tout patriote est dur aux étrangers : ils ne sont qu'hommes, ils ne sont rien à ses yeux |
Ém. I |
patriote |
Je voudrais que, par des honneurs, par des récompenses publiques, on donnât de l'éclat à toutes les vertus patriotiques |
Gouv. de Pologne, ch. III |
patriotique |
Cette admirable institution des patrons et des clients fut un chef-d'oeuvre de politique et d'humanité |
Contr. soc. IV, 4 |
patron, onne [1] |
David Hume, étroitement lié à Paris avec vos messieurs, sans oublier les dames, devient, on ne sait comment, le patron, le zélé protecteur, le bienfaiteur à toute outrance de Jean-Jacques |
2e dial. |
patron, onne [1] |
Ne tentez pas de retomber à quatre pattes ; personne au monde n'y réussirait moins que vous ; vous nous redressez trop bien sur nos deux pieds, pour cesser de vous tenir sur les vôtres |
Lett. à Voltaire, 10 sept. 1755 |
patte |
Sans remuer ni pied ni patte, n'osant ni courir, ni sauter, ni chanter, ni crier, quand j'en ai envie |
Conf. XI |
patte |
Qu'est-ce que la valeur d'une patte ou d'un oignon qu'un insecte ronge ? |
Hél. IV, 11 |
patte |
Les belles pattes-d'oie, les beaux arbres en parasols, en éventail ! |
Hél. IV, 11 |
patte-d'oie |
Ces animaux demeurant presque tout le jour à la pâture |
Orig. notes. |
pâture |
Je n'entends pas.... qu'on charge sa petite main [d'un enfant] d'une raquette de paumier |
Ém. II |
paumier [1] |
Cette manoeuvre suppose tant de pauvreté d'esprit, une vanité si puérile.... |
2e dialogue |
pauvreté |
Tandis que je me pavanais dans cette idée |
Prom. 7 |
pavaner (se) |
Je me trouvais sur le pavé de Paris, où l'on ne vit pas pour rien |
Confess. VII |
pavé [2] |
J'eus bientôt plus d'écoliers qu'il ne m'en fallait pour remplacer ma paye de secrétaire |
Conf. V |
paye |
Quiconque paye [il s'agit de l'amour que l'on paye], fût-il le plus aimable des hommes, par cela seul qu'il paye, ne peut être longtemps aimé |
Émile, IV |
payer |
Je payai bien l'aisance pécuniaire où me mit cette pièce par les chagrins infinis qu'elle m'attira |
Confess. VIII |
payer |
Vous commencez par nous payer là de mots qui ne nous donnent pas le change : les discours vagues ne font jamais preuve |
Lett. à l'archev. de Par. |
payer |
La malheureuse facilité que nous avons à nous payer de mots que nous n'entendons point commence plus tôt qu'on ne pense |
Ém. I |
payer |
Eh ! mon enfant, me dit-elle, d'un ton qui me fit tressaillir, vous voilà courant le pays bien jeune |
Confes. II |
pays |
Voir du pays est un appât auquel un Génevois ne résiste guère |
Confes. II |
pays |
C'est une bonne femme qui verra avec plaisir un pays de son fils et de son mari |
Confess. VII |
pays |
Un paysan, non de France, où l'on prétend qu'il faut les faire mourir de misère, afin qu'ils nous fassent vivre |
Lett. à Voltaire, Corresp. t. III, p. 225, dans POUGENS. |
paysan, sanne |
Je suis né pauvre et paysan, destiné par mon état à cultiver la terre |
Ém. IV |
paysan, sanne |
Il importe que la peau s'endurcisse aux impressions de l'air et puisse braver ses altérations ; car c'est elle qui défend tout le reste |
Ém. II |
peau |
Là, je dis hautement mon peccavi, m'avouant humblement ou fièrement l'auteur de la pièce |
Confess. VIII |
peccavi |
Il vaut mieux, croyez-moi, vivre dans l'abondance que dans l'opulence ; soyez mieux que pécunieux, soyez riche |
Gouv. de Polog. ch. 11 |
pécunieux, euse |
Les pédagogues qui nous étalent en grand appareil les instructions qu'ils donnent à leurs disciples |
Ém. II |
pédagogue |
C'est là pour un pédagogue l'occasion d'entamer un beau discours |
Ém. II |
pédagogue |
Les indiscrétions de Diderot, son ton impérieux et pédagogue avec un homme plus âgé que lui.... |
Lett. à Mme d'Épinay, Corresp. t. IV, dans POUGENS |
pédagogue |
Ce souvenir m'a laissé le goût le plus vif pour tout ce qui s'y rapporte, surtout pour les montagnes et les voyages pédestres |
Conf. II |
pédestre |
Il était de toutes mes courses pédestres |
ib. XI |
pédestre |
....même de me suivre pédestrement jusqu'à la Ferrière, menant son cheval par la bride |
Confess. XI |
pédestrement |
J'étais ce jour-là dans le même équipage négligé qui m'était ordinaire ; grande barbe et perruque assez mal peignée |
Confess. VIII |
peigné, ée |
Hommes savants dans l'art de feindre, Qui me prêtez des traits si doux, Vous avez beau vouloir me peindre, Vous ne peindrez jamais que vous |
Vers mis par lui au bas d'un de ses portraits, dans 2e dial. |
peindre |