Qui ne connaît le sel de leurs reparties ? |
Ém. II |
sel |
Il [le lait] donne, comme les plantes, un sel neutre essentiel |
Ém. I |
sel |
Ils avaient alternativement chacun la semaine pour aller aux provisions, faire la cuisine et balayer la maison |
Conf. X |
semaine |
Une musique, à mon gré, bien supérieure à celle des opéras, et qui n'a pas sa semblable en Italie |
Conf. VII |
semblable |
Toutes les fois que la raison doublée augmente ou diminue, la raison simple augmente ou diminue semblablement, et par conséquent le moyen terme est changé |
Contr. soc. III, 1 |
semblablement |
Je savais que, malgré tous les beaux semblants, il régnait contre moi dans tous les coeurs génevois une secrète jalousie qui n'attendait que l'occasion de s'assouvir |
Conf. X |
semblant |
J'ignorais que Mme Dupin, qui ne m'en a jamais fait le moindre semblant, fût si bien instruite |
ib. VIII |
semblant |
Par le cours que prend votre goutte, il me semble qu'elle veuille se transformer en sciatique |
Lett. à du Peyrou, 18 sept. 1767 |
sembler |
Il me semblait d'être le premier qui eût pénétré dans ce désert |
Hél. IV, 11 |
sembler |
Tout ce qu'il me semble d'apercevoir, c'est que.... |
Lett. à Deluc, 26 fév. 1763 |
sembler |
Pourquoi faut-il que mon élève soit forcé d'avoir toujours sous ses pieds une peau de boeuf ? quel mal y aurait-il que la sienne propre pût au besoin lui servir de semelle ? |
Ém. II |
semelle |
Les semelles de plomb qu'on attache aux pieds des jeunes coureurs, pour les faire courir plus légèrement quand ils en sont délivrés |
Dict. de mus. Double fugue. |
semelle |
L'argent est la semence de l'argent, et la première pistole est quelquefois plus difficile à gagner que le second million |
Écon. polit. |
semence |
Semer pour recueillir est une précaution qui demande de la prévoyance |
Ess. sur l'orig. des langues, 9 |
semer |
Ils [les enfants] sont vifs, étourdis, sémillants, comme il convient à leur âge, jamais importuns ni criards |
Hél. V, 3 |
sémillant, ante |
C'était un jeune abbé qui faisait son séminaire |
Conf. III |
séminaire |
J'ai toujours cru qu'on ne pouvait prendre un intérêt si vif à Héloïse sans avoir ce sixième sens, ce sens moral dont si peu de coeurs sont doués, et sans lequel nul ne saurait entendre le mien |
Conf. X |
sens [1] |
Il ne faut rien accorder aux sens, quand on veut leur refuser quelque chose |
Hél. III, 18 |
sens [1] |
N'eût-il pas été contre le bon sens de commencer par se dépouiller ? |
Orig. 2 |
sens [1] |
Le torrent des préjugés l'entraîne ; pour le retenir, il faut le pousser en sens contraire |
Ém. IV |
sens [1] |
Il n'y a de bruyantes que les folles ; les femmes sages ne font point de sensation |
Ém. V |
sensation |
Exister pour nous, c'est sentir ; notre sensibilité est incontestablement antérieure à notre intelligence |
Ém. IV |
sensibilité |
La source de toutes les passions est la sensibilité ; l'imagination détermine leur pente |
ib. |
sensibilité |
J'avais apporté de Paris le préjugé qu'on a dans ce pays-là contre la musique italienne ; mais j'avais aussi reçu de la nature cette sensibilité de tact contre laquelle les préjugés ne tiennent pas |
Conf. VII |
sensibilité |
Sois homme sensible, mais sois homme sage ; si tu n'es que l'un des deux, tu n'es rien |
Ém. IV |
sensible |
L'être sensitif |
Ém. IV |
sensitif, ive |
C'est bien moins de la sensualité que de la vanité qu'il faut préserver un jeune homme entrant dans le monde |
Ém. IV |
sensualité |
Homme sensuel ne sauras-tu jamais aimer ? |
Hél. II, 15 |
sensuel, elle |
Comme elle était peu sensuelle |
Conf. V |
sensuel, elle |
Il parle peu et d'un grand sens, mais sans affecter ni précision, ni sentences |
Hél. III, 20 |
sentence |
Il est peu sentencieux, parce qu'il n'a pas à généraliser ses idées |
Ém. IV |
sentencieux, euse |
Lent, posé, réfléchi, circonspect dans la conduite, froid dans ses manières, laconique et sentencieux dans les propos |
Confess. V |
sentencieux, euse |
Ému de compassion sur les faiblesses humaines par le profond sentiment des siennes |
Ém. IV |
sentiment |
Il me fallait des romans à grands sentiments |
Conf. IV |
sentiment |
Il ne nous reste plus pour achever l'homme que de faire un être aimant et sensible, c'est-à-dire de perfectionner la raison par le sentiment |
Ém. III |
sentiment |
Tendres amis, époux fidèles, sans brûler de ce feu dévorant qui consume l'âme, vous vous aimez d'un sentiment pur et doux qui la nourrit, que la sagesse autorise, que la raison dirige |
Hél. III, 18 |
sentiment |
Souvenez-vous toujours que je n'enseigne point mon sentiment, je l'expose |
Ém. IV |
sentiment |
Ai-je un sentiment propre de mon existence, ou ne la sens-je que par mes sensations ? voilà mon premier doute, qu'il m'est, quant à présent, impossible de résoudre |
Ém. IV |
sentir |
Il ne jouit plus de rien ; le malheureux ne sent plus, il ne vit plus ; il est déjà mort |
Ém. IV |
sentir |
Si jamais votre coeur affligé se sent besoin de ressources qu'il ne trouvera pas en lui-même |
Lett. à Mme d'Houdetot, 13 juill. 1758 |
sentir |