Qu'apprend-on dans la petite sphère de deux ou trois amants ou amis toujours occupés d'eux seuls ? |
Hél. 2e préface. |
sphère |
Un éclat qui ne dégénérait point de l'ancienne splendeur de sa maison |
Conf. X |
splendeur |
J'aperçois dans les corps deux sortes de mouvement, savoir mouvement communiqué, et mouvement spontané ou volontaire |
Ém. IV |
spontané, ée |
Rien n'est moins stable parmi les hommes que ces relations extérieures que le hasard produit plus souvent que la sagesse |
Inégal. Préf. |
stable |
Tous les délais sont dangereux, lui ai-je dit ; hâtez-vous d'arriver à la première station, d'où vous pourrez lui écrire à votre aise |
Hél. I, 65 |
station |
À ces stimulantes apostrophes, la plus incroyable patience n'abandonne pas un instant un seul homme dans toute cette multitude |
1er dial. |
stimulant, ante |
De nos jours encore, on voit en Suisse les officiers, magistrats et autres stipendiaires publics payés avec des denrées |
Gouv. Pologne, X |
stipendiaire |
Ces jeunes gens qui croient prendre le style de M. de Voltaire en suivant son orthographe |
Dict. de mus. Reprise. |
style |
Toutes les institutions sociales dans lesquelles nous nous trouvons submergés, étoufferaient en lui la nature, et ne mettraient rien à la place |
Ém. I |
submergé, ée |
Sachez qu'entre deux personnes du même âge, il n'y a d'autre suborneur que l'amour |
Hél. III, 11 |
suborneur, euse |
Comme aucun homme ne peut tirer sa subsistance absolument de lui-même, et qu'on ne saurait l'en tirer de plus près que par son travail |
Hél. I, 24 |
subsistance |
Si, dans le système de cet univers, il est nécessaire à la conservation du genre humain qu'il y ait une circulation de substance entre les hommes, les animaux et les végétaux, alors le mal particulier d'un individu contribue au bien général |
Lett. à M. de Voltaire, Corresp. t. III, p. 234 |
substance |
Quand les enfants commencent à parler, ils pleurent moins ; ce progrès est naturel, un langage est substitué à l'autre |
Ém. II |
substituer |
Chacun sait ce qui arrive quand le roi se donne des substituts |
Contr. III, 6 |
substitut |
Il semblerait que la vie est une sorte de substitution qui doit passer de race en race |
Hél. VI, 4 |
substitution |
Vous rappelez-vous le conte de ce chirurgien dont la boutique donnait sur deux rues, et qui, sortant par une porte, estropiait les passants, puis rentrait subtilement, et pour les panser ressortait par l'autre ? |
Lett. à Du Peyrou, 8 août 1765 |
subtilement |
Il aura le toucher et le goût d'une rudesse extrême, la vue, l'ouïe et l'odorat de la plus grande subtilité ; tel est l'état animal en général |
Inég. 1re part. |
subtilité |
La liberté est un aliment de bon suc, mais de forte digestion |
Gouvern. de Pol. 6 |
suc |
Nos idées sont trop vives pour se succéder ; elles se présentent toutes ensemble ; elles se nuisent mutuellement |
Hél. IV, 6 |
succéder |
S'il est vrai qu'on puisse allier les succès dans le monde avec la vertu, ce que pour moi je ne crois pas |
Conf. v. |
succès |
Mon peu de succès près des femmes est toujours venu de les trop aimer |
ib. II |
succès |
Moments précieux et si regrettés ! ah !... coulez plus lentement dans mon souvenir, s'il est possible, que vous ne fîtes réellement dans votre fugitive succession |
Conf. VI, 1re part. |
succession |
L'être pour qui les temps n'ont point de succession [Dieu] |
Hél. VI, 6 |
succession |
Tu m'as vue successivement fille, amie, amante, épouse et mère |
Hél. IV, 1 |
successivement |
Jamais femme ne succombe qu'elle n'ait voulu succomber |
Hél. IV, 13 |
succomber |
Ah ! si j'avais suffi à son coeur, comme elle suffisait au mien, quels paisibles et délicieux jours nous eussions coulés ensemble ! |
9e prom. |
suffire |
Quand on se suffit l'un à l'autre, s'avise-t-on de songer à un tiers ? |
Hél. I, 45 |
suffire |
N'allons pas plus loin quant à présent ; il suffit que votre principale question est résolue |
Lett. à Mlle D. M. 7 mai 1764 |
suffire |
À son ton naturellement tranchant, il ajouta la suffisance d'un parvenu |
Confess. IX |
suffisance |
Il est ferme et non suffisant, ses manières sont libres et non dédaigneuses |
Ém. IV |
suffisant, ante |
La réverbération suffocante des rochers frappés du soleil |
Ém. III |
suffocant, ante |
Le malheureux suffoquait de colère |
Ém. I |
suffoquer |
Il me fit faire connaissance avec Jean Neaulme, libraire d'Amsterdam, son correspondant et son ami, qui dans la suite imprima l'Émile |
Confess. X |
suite |
Comme vous prenez et gardez, je crois, quelque gazette, si M. Jeannin voulait bien me les envoyer suite après suite [par séries] dans les occasions.... |
Lett. à du Peyrou, 15 oct. 1765 |
suite |
La chose que je suivais le plus exactement était l'histoire et la géographie |
Confess. VI |
suivre |
M. de Francueil suivait alors l'histoire naturelle et la chimie, et faisait un cabinet |
ib. VII |
suivre |
Quoiqu'il fût sujet à des emportements très féroces, je ne lui en vis jamais un pareil |
Confess. VII |
sujet, ette [1] |
Combien nos jugements sur les apparences sont sujets à l'illusion ; ne fût-ce que dans la perspective ! |
Ém. III |
sujet, ette [1] |
En toute chose, rien de superflu |
Ém. II |
superflu, ue |
Qui a la réputation de manier supérieurement les armes |
Hél. I, 57 |
supérieurement |