Qui se dit gentilhomme et ment comme tu fais, Il ment quand il le dit, et ne le fut jamais |
CORNEILLE
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Ment. v, 3 |
gentilhomme |
La satire ment sur les gens de lettres pendant leur vie, et l'éloge ment après leur mort |
VOLTAIRE
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Lett. Bordes, 10 janv. 1769 |
mentir [1] |
La satire ment sur les gens de lettres pendant leur vie, et l'éloge ment après leur mort |
VOLTAIRE
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Lett. de Bordes, 10 janv. 1769 |
vie [1] |
Une physionomie qui promet une âme et qui ne ment pas |
ROUSSEAU
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Ém. V |
physionomie |
Comme eux [Ésope, Homère] ne ment pas qui veut |
LA FONTAINE
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Fabl. IX, 1 |
qui |
Enchante ment.... Voilà l'impie ! Il a bu des faux biens le philtre empoisonneur |
HUGO
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Odes, IV, 9 |
philtre |
Le père [de Rosimond], fort emporté, battit cruelle ment son fils, et le mit en sang |
FÉNELON
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t. XIX, p. 21 |
sang |
Ce large suisse à cheveux blancs, Qui ment sans cesse à votre porte |
VOLTAIRE
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Ép. 28 |
suisse |
D'un bout du monde à l'autre on ment et l'on mentit ; Nos neveux mentiront comme ont fait nos ancêtres |
VOLTAIRE
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Filles de Minée. |
mentir [1] |
De sorte qu'aujourd'hui presque en tous les quartiers On dit, quand quelqu'un ment, qu'il revient de Poitiers |
CORNEILLE
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Suite du Ment. I, 3 |
revenir |
Il est clair, disais-je, qu'il faudrait choisir de n'avoir pas le sens commun, pour peu que ce sens commun contribue à notre mal-être |
VOLTAIRE
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Hist. d'un bon bramin. |
mal-être |
Les dernières paroles de ces messieurs sont que d'engager un enfant à un homme du commun [marier Jacqueline et un homme du commun], c'est une espèce d'homicide et comme un déicide en leurs personnes |
PASCAL
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ib. |
engager |
Celui qui ment sciemment en cet état [d'attrition, sans contrition], s'expose volontairement au péril moral de la damnation éternelle |
SUAREZ
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dans PASC. Prov. X |
sciemment |
D'où vient cette expression sens commun, si ce n'est des sens ? les hommes, quand ils inventèrent ce mot, faisaient l'aveu que rien n'entrait dans l'âme que par les sens ; autrement, auraient-ils employé le mot de sens pour signifier le raisonnement commun ? |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Sens commun. |
sens [1] |
Rien de plus commun qu'un vieillard qui commence à vivre ; rien de plus commun qu'un vieillard qui meurt avant que d'avoir vécu |
DIDEROT
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Claude et Nér. II, 1 |
vieillard |
Lorsqu'on mêle le mercure avec le zinc en fusion, il se fait un bruit de grésille ment, semblable à celui de l'huile bouillante dans laquelle on trempe un corps froid |
BUFFON
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Min. t. V, p. 334 |
grésillement [1] |
Il me reste à parler, dans les livres suivants, de la culture d'une espèce de sixième sens appelé sens commun, moins parce qu'il est commun à tous les hommes, que parce qu'il résulte de l'usage bien réglé des autres sens |
DIDEROT
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Ém. II |
sens [1] |
Cet homme n'a pas le sens commun est une grosse injure ; cet homme a le sens commun est une injure aussi ; cela veut dire qu'il n'est pas tout à fait stupide et qu'il manque de ce qu'on appelle esprit |
VOLTAIRE
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ib. |
sens [1] |
Avecque nous, si l'almanach ne ment, Les Castillans n'auront plus de castille ; Même au printemps, on doit de leur séjour Nous envoyer avec certaine fille [la reine Marie-Thérèse] Les jeux, les ris, les grâces et l'amour |
LA FONTAINE
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Poésies mêlées, XI |
castille |
[Voulez-vous montrer] Que tout, même la mort, nous ment, Et que sempiternellement Hélas ! il nous faudra peut-être, Dans quelque pays inconnu, Écorcher la terre revêche, Et pousser une lourde bêche Sous notre pied sanglant et nu ? |
BAUDELAIRE
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Fleurs du mal, CXVIII |
sempiternellement |
L'exemple en est commun |
RACINE
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Baj. II, 1 |
commun, une |
Un homme du commun |
MOLIÈRE
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Mis. II, 5 |
commun, une |
Il passe le commun des amants |
MOLIÈRE
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Psy. IV, 2 |
commun, une |
Cet alto n'est pas commun, on l'a fileté |
LEGOARANT
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fileter |
S'il est un conte usé, commun et rebattu |
LA FONTAINE
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Matr. |
rebattu, ue |
Ne t'attends qu'à toi seul : c'est un commun proverbe |
LA FONTAINE
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Fab. IV, 22 |
attendre |
Aussi bien, que ferais-je en ce commun naufrage ? |
RACINE
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Théb. II, 2 |
bien [2] |
Contraire en jugement au commun bruit de tous |
RÉGNIER
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Sat. II |
bruit |
Le sentiment de l'immortalité leur est commun à tous |
MASSILLON
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Carême. Vérité d'un avenir |
commun, une |
Un tel mouvement n'a rien de commun avec entendre |
BOSSUET
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Conn. de Dieu, 4 |
commun, une |
Je n'ai pour ennemis que ceux du bien commun |
CORNEILLE
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Sertor. III, 2 |
commun, une |
Déférez quelque chose au sentiment commun |
ROTROU
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Antig. IV, 6 |
commun, une |
Le changement, madame, est commun à la cour |
RACINE
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Brit. V, 3 |
commun, une |
Il n'y avait rien que de très commun en lui |
SCARRON
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Rom. com. ch. 13 |
commun, une |
Ils mettaient leurs biens en commun |
BOSSUET
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II, Pent. 2 |
commun, une |
Elle était plus grande que le commun des femmes |
HAMILTON
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Gramm. 6 |
commun, une |
Des devoirs et des soumissions Qui passent le commun des satisfactions |
CORNEILLE
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Cid, II, 1 |
commun, une |
Ces hommes du commun tiennent mal leurs promesses |
CORNEILLE
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Nicom. III, 7 |
commun, une |
Le patron ne croyait mener que des gens du commun |
SÉVIGNÉ
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498 |
commun, une |
Le changement, madame, est commun à la cour |
RACINE
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ib. V, 3 |
cour |