Les prédicateurs venaient souvent à la comédie dans une loge grillée étudier Baron, et de là ils allaient déclamer contre la comédie |
VOLTAIRE
|
Louis XIV, écrivains, Baron. |
grillé, ée [2] |
C'est [dans la défense de la comédie] un prêtre, c'est un confesseur qu'on introduit pour nous assurer qu'il ne connaît pas les péchés que des docteurs trop rigoureux attribuent à la comédie ; on affaiblit les censures et l'autorité des rituels |
BOSSUET
|
Comédie, 1 |
rituel |
Le marquis : Parbleu ! je la garantis détestable [la comédie]. - Dorante : La caution n'est pas bourgeoise ; mais, marquis, par quelle raison, de grâce, cette comédie est-elle ce que tu dis ? |
FURETIÈRE.
|
Critique, 6 |
caution |
Vous avez je ne sais quelle inclination fatale pour la comédie larmoyante, qui abrégera mes jours ; je ne vous en aime pas moins ; mais je pleure dans ma retraite, quand je songe que vous aimez à pleurer à la comédie |
VOLTAIRE
|
Lett. d'Argental, 5 sept. 1772 |
pleurer |
Peut-être les comédies héroïques sont-elles préférables à ce qu'on appelle la tragédie bourgeoise ou la comédie larmoyante ; en effet cette comédie larmoyante, absolument privée de comique, n'est au fond qu'un monstre né de l'impuissance d'être ou plaisant ou tragique |
VOLTAIRE
|
Comm. Corn. Rem. D Sanche, Préf. commentat. |
larmoyant, ante |
Connaissez-vous sur l'Hélicon L'une et l'autre Thalie [la comédie franchement gaie, et la comédie larmoyante, cultivée par la Chaussée] ? L'une est chaussée et l'autre non ; Mais c'est la plus jolie ; L'une a le rire de Vénus, L'autre est froide et pincée ; Honneur à la belle aux pieds nus ; Nargue de la chaussée |
PIRON
|
Épigr. contre la Chaussée. |
nargue |
Il ne serait pas difficile de leur faire voir que la comédie, chez les anciens, a pris son origine de la religion et faisait partie de leurs mystères ; que les Espagnols nos voisins ne célèbrent guère de fête où la comédie ne soit mêlée ; et que, même parmi nous, elle doit sa naissance aux soins d'une confrérie à qui appartient encore aujourd'hui l'hôtel de Bourgogne |
MOLIÈRE
|
ib. |
comédie |
J'étais un franc portier de comédie |
RACINE
|
Plaid. I, 1 |
comédie |
Le coeur se donne la comédie en lui-même |
BOSSUET
|
Parole de Dieu, 3 |
comédie |
La comédie du médecin forcé [malgré lui] |
SÉVIGNÉ
|
227 |
forcé, ée |
Parbleu, je la garantis détestable [une comédie] |
MOLIÈRE
|
Critique, 6 |
garantir |
Il n'y a plus que des garçons de boutique à la comédie |
SÉVIGNÉ
|
145 |
garçon |
Muguet, mot de satire ou de comédie |
MALHERBE
|
Comment. sur Desportes, t. IV, p. 369 |
muguet |
Cela sentirait trop sa fin de comédie |
CORNEILLE
|
Gal. du Pal. V, 8 |
sentir |
Une ample comédie à cent actes divers |
LA FONTAINE
|
Fab. V, 1 |
ample |
Je m'en pris à lui [au comte d'Harcourt] ; je lui fis un appel à la Comédie |
RETZ
|
I, 3 |
appel |
La duchesse était à la comédie avec sa soeur |
HAMILTON
|
Gramm. 10 |
comédie |
Bien des gens ont frondé cette comédie |
MOLIÈRE
|
Préf. de l'École des femmes |
fronder |
Enfin de la licence [de la comédie] on arrêta le cours |
BOILEAU
|
Art p. III |
licence |
Sa comédie pèche contre toutes les règles de l'art |
MOLIÈRE
|
Crit. 7 |
pécher |
Malepeste ! sur un bon pied Nous avons mis la comédie |
DANCOURT
|
l'Inconnu, Prologue. |
pied |
Le bourgeois du Mans se réchauffa pour la comédie |
SCARRON
|
Rom. com II, 17 |
réchauffer |
J'avais songé une comédie où il y aurait eu un poëte |
MOLIÈRE
|
Impromptu, 1 |
songer |
Voici une comédie dont on a fait beaucoup de bruit |
MOLIÈRE
|
Préf. du Tart. |
bruit |
Comédie toute chamarrée des beaux endroits de la musique de l'Opéra |
SÉVIGNÉ
|
404 |
chamarré, ée |
Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant |
MOLIÈRE
|
Tart. 1er placet au roi. |
comédie |
Se donner dans l'église la comédie de son propre enterrement |
VOLTAIRE
|
Moeurs, 126 |
comédie |
Je ne crois point qu'ils puissent jouer longtemps la comédie |
SÉVIGNÉ
|
583 |
comédie |
Cela nous fit voir qu'on joue longtemps la comédie |
SÉVIGNÉ
|
149 |
comédie |
Quoi ! la pièce [comédie] est au croc une seconde fois |
PIRON
|
Métrom. IV, 5 |
croc [2] |
Ainsi, durant que Stentor lisait, ils étaient proprement à la comédie |
FONTENELLE
|
Jugement de Pluton. |
durant |
Desmahis, auteur célèbre, mais éphémère, de la comédie de l'Impertinent |
ROUSSEAU
|
Conf. X |
éphémère |
Premiers essais de la comédie par Susarion, 580 ans avant Jésus-Christ |
BARTHÉLEMY
|
ib. tome dernier, table 1re. |
essai |
La comédie de Racine m'a paru belle, nous y avons été |
SÉVIGNÉ
|
à Mme de Grignan, 15 janv. 1672 |
être [1] |
L'union conjugale n'est que par façon et pour la forme dans la comédie |
BOSSUET
|
Lett. 181 |
façon |
Et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans |
BEAUMARCHAIS
|
Mar. de Fig. V, 3 |
flambé, ée |
Les Français pour la Comédie française, ellipse née pendant la révolution |
GENLIS
|
Mém. t. V, p. 91 |
français, aise |
Sait bien jouer des gobelets, Faire comédie et ballets |
SCARRON
|
Virg. I |
gobelet |
Comédie héroïque, genre mitoyen qui peut avoir ses beautés |
VOLTAIRE
|
Comment. Corn. Don Sanche, Préface |
héroïque |
Il y a une heure que je vous écoute ; est-ce que nous jouons ici une comédie ? |
MOLIÈRE
|
Pourc. I, 11 |
heure |