Et par moi Don Rodrigue a vaincu son dédain |
CORNEILLE
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Cid. I, 3 |
dédain |
Il aura peu de peine à fléchir son dédain |
CORNEILLE
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Sertor. IV, 1 |
fléchir |
Ils regardèrent les gentils avec un insupportable dédain |
BOSSUET
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Hist. II, 5 |
dédain |
L'orgueil et le dédain sont peints sur son visage |
RACINE
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Esth. III, 3 |
dédain |
Aussi m'a-t-elle pris dans le plus parfait dédain |
ROUSSEAU
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Hél. I, 34 |
prendre |
Approuvant, dédaignant, sans rechercher les motifs de mon engouement ou de mon dédain |
DIDEROT
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Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 3, dans POUGENS |
engouement |
Ah ! Seigneur, je n'ai pas eu ce dédain qui empêche de jeter les yeux sur les mortels trop rampants |
BOSSUET
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Marie-Thérèse. |
de |
Mais le dédain, la tiède négligence, Et d'un coeur froid le calme injurieux |
DELILLE
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Convers. ch. III |
négligence |
Et quoi qu'étale ici le monde, Ce n'est qu'avec dédain que l'oeil s'y doit prêter |
CORNEILLE
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Imit. II, 1 |
prêter |
Le dédain et le rengorgement dans la société attirent précisément le contraire de ce qu'on cherche, si c'est à se faire estimer |
LA BRUYÈRE
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V |
dédain |
Je ne demande plus d'où partait ce dédain, Quand j'ai voulu vous faire un hymen de ma main |
CORNEILLE
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D. Sanche, IV, 5 |
hymen [1] |
Piqué d'un faux dédain, j'avais pris fantaisie De mettre Célidée en quelque jalousie |
CORNEILLE
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la Gal. du pal. V, 6 |
mettre |
Le dédain et le rengorgement dans la société attirent précisément le contraire de ce que l'on cherche, si c'est à se faire estimer |
LA BRUYÈRE
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V |
rengorgement |
Ils avaient ce dédain fastueux qui, chez un peuple comme dans un particulier, marque ordinairement peu de lumière |
RAYNAL
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Hist. phil. I, Introd. |
dédain |
Son dédain [de la duchesse d'Orléans] ferma son esprit à toute vue d'un futur que l'âge et la santé du roi montraient fort éloigné |
SAINT-SIMON
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270, 142 |
futur, ure |
Je n'ai pas eu ce dédain qui empêche de jeter les yeux sur les mortels trop rampants, et qui fait dire à l'âme arrogante : il n'y a que moi sur la terre |
BOSSUET
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Mar.-Thér. |
rampant, ante |
Ah ! seigneur, je n'ai pas eu ce dédain qui empêche de jeter les yeux sur les mortels trop rampants et qui fait dire à l'âme arrogante : il n'y a que moi sur la terre |
BOSSUET
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Marie-Thér. |
dédain |
Les marchands y sont très méprisés [en Chine].... ce dédain mandarinal pour le commerce nuit beaucoup au progrès des sciences |
VOLTAIRE
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Mél. litt. Lett. chin. et ind. VII |
mandarinal, ale |
Pour premier mot et pour toute réponse, Nonchalamment, et d'un air de dédain, Mon gars répond avec un ton faquin.... |
GRESSET
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Ver-vert, III |
nonchalamment |
Voilà la Saint-Pierre aux grands pleurs, son mari aux grands airs de dédain |
SAINT-SIMON
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145, 115 |
pleur |
Et cette âme innocente, Qui brave impunément la fortune impuissante, Regarde avec dédain ce qu'elle a combattu, Et se rend tout entière à toute sa vertu |
CORNEILLE
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Oed. V, 9 |
rendre |
Que le goût du bien souverain Déracine en mon coeur l'attachement humain, Et, faisant aux faux biens une immortelle guerre, M'obstine au généreux dédain De tout ce qu'on voit sur la terre |
CORNEILLE
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ib. III, 23 |
obstiner |
Là, là, n'en riez point ; autrefois, en mon temps, D'aussi beaux fils que vous étaient assez contents, Et croyaient de leur peine avoir trop de salaire, Quand je quittais un peu mon dédain ordinaire |
CORNEILLE
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Mélite, V. 7 |
fils |
Les gens de lettres, qui avaient reçu avec une sorte d'indignation la parodie d'Homère, ne virent celle de Fénelon qu'avec un dédain bien plus mortifiant pour le parodiste |
D'ALEMBERT
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Éloges, Marivaux |
parodiste |
Sans dédain, sans courroux puissé-je être écouté ! Puisse un vers caressant séduire la beauté ! |
CHÉNIER
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Él. 34 |
caressant, ante |
Nous exerçons sur nos frères une espèce de tyrannie, nous prenons contre eux un esprit d'aigreur ou un esprit de dédain |
BOSSUET
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Serm. Samedi de la 3e sem. de carême, Jugem. hum. 1 |
tyrannie |
Cette machine [le joueur de flûte] devint bientôt l'objet de la curiosité d'un monde plus avide de nouveauté que sensible aux grands talents, prodiguant au hasard l'enthousiasme ou le dédain, et passant rapidement de l'un à l'autre pour un objet qui n'a pas cessé d'être le même |
CONDORCET
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Vaucanson. |
enthousiasme |
Si elle [Mme Geoffrin] employait quelquefois, sans scrupule, des expressions familières, populaires même, que la soi-disant bonne compagnie se serait refusées avec dédain, elle n'en faisait jamais usage qu'en les relevant par le grand sens qu'elles renfermaient |
D'ALEMBERT
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Lett. à Condorcet sur Mme Geoffrin |
soi-disant |