Qui a vu la cour a vu du monde ce qui est le plus beau, le plus spécieux, le plus orné ; qui méprise la cour après l'avoir vue, méprise le monde |
LA BRUYÈRE
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VIII |
qui |
On ne méprise pas tous ceux qui ont des vices ; mais on méprise tous ceux qui n'ont aucune vertu |
LA ROCHEFOUCAULD
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Max. 186 |
vertu |
On méprise ceux qui ne font pas les austérités |
FLÉCHIER
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ib. 504 |
austérité |
On encense, et on adore l'idole qu'on méprise |
MASSILLON
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Carême, Tent. |
encenser |
Et de quoi s'inquiète un coeur qui la méprise ? |
CORNEILLE
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Sertor. IV, 1 |
inquiéter |
L'essence de la méprise consiste à ne la pas connaître |
PASCAL
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Entretien avec Saci. |
méprise |
Qui méprise Cotin n'estime point son roi |
BOILEAU
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Sat. IX |
mépriser |
Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi |
RACINE
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Esth. I, 4 |
mépriser |
Qui méprise la vie est maître de la sienne [d'Auguste] |
CORNEILLE
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Cinna, I, 2 |
mépriser |
On ne soulage point les douleurs qu'on méprise |
VOLTAIRE
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Adél. du Guesclin. v, 1 |
soulager |
Qu'y a-t-il dans le monde de plus méprisé qu'un prêtre scandaleux ? |
BOURDALOUE
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ib. |
scandaleux, euse |
Celui qui méprise le remède, il touche de près à sa chute |
BOSSUET
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Rech. 2 |
celui |
On verra cet homme si obscur, si méprisé, se démêler de la foule |
MASSILLON
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Car. Resp. hum. |
démêler |
Ce qui est méprisable est souvent dangereux, quand il n'est pas assez méprisé |
VOLTAIRE
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Fragm. sur l'hist. art. 25 |
méprisable |
Il est encore assez ordinaire de mépriser qui nous méprise |
LA BRUYÈRE
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XI |
mépriser |
Il me trahit, vous trompe et nous méprise tous |
RACINE
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Andr. IV, 3 |
tout, toute |
Quoi ! l'art qui nourrit les hommes est méprisé en Europe ! je ne vous comprends pas |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
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Paul et Virg. |
comprendre |
Quant à moi qui méprise presque à l'égal les injures et les dénonciations individuelles.... |
MIRABEAU
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Collection, t. IV, p. 305 |
égal, ale |
Un bel esprit méprise une histoire nue ; il veut l'habiller, l'orner de broderie, la friser |
FÉNELON
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t. XXI, p. 232 |
friser [1] |
Une méprise très commune, c'est de confondre le luxe avec le goût |
DUCLOS
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Consid. goût, Oeuvres, t. X, p. 118 |
goût |
Avec ce jargon un homme se croit grand philosophe, et méprise le vulgaire |
FÉNELON
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Dial. des morts anc. Platon, Aristote. |
jargon [1] |
Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi ; La nation chérie a violé sa foi |
RACINE
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Esth. I, 4 |
loi [1] |
Loin de trembler devant les autels, on y méprise Jésus-Christ présent |
BOSSUET
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Louis de Bourbon. |
loin |
On en a bon marché [le soldat français] quand il est commandé par des courtisans qu'il méprise |
ROUSSEAU
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Hél. V, 4 |
marché [1] |
C'est moi qui, pour la mienne, ayant pris sa valise, Ai su me prévaloir d'une heureuse méprise |
REGNARD
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Ménechmes, V, 6 |
méprise |
On a bien de l'obligation à ceux qui avertissent des défauts ; car ils mortifient : ils apprennent qu'on a été méprisé |
PASCAL
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Pens. XXV, 38 |
mépriser |
[toi] Pour qui j'ai méprisé Ce mortel qu'aujourd'hui le sort a fait ton maître |
VOLTAIRE
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Orph. II, 3 |
mépriser |
Je suis obsédée ou de femmes que je méprise, ou d'hommes qui ne m'aiment point |
MAINTENON
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Lett. à Mme de Glapion, 31 juillet 1712 |
obséder |
L'extravagance y paraît si à découvert, qu'elle ne laisse presque pas de lieu à la méprise |
MASSILLON
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Carême, Resp. humain. |
si [2] |
Cet homme [saint Paul] méprisé de la foule, rejeté comme les balayures du monde |
CHATEAUBRIAND
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Itin. I, 143 |
balayure |
L'auteur du Spectacle de la Nature est tombé dans une méprise qui peut égarer les commençants |
VOLTAIRE
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Newt. II, 1 |
commençant, ante |
Et je tiendrais des deux celui-là mieux épris, Qui favoriserait ce que je favorise, Et ne mépriserait que ce que je méprise |
CORNEILLE
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D. Sanche, III, 4 |
mieux |
Dernière raison pourquoi la méprise dans le choix d'un état est si fort à craindre |
MASSILLON
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Carême, Vocat. |
pourquoi |
On sait qu'au théâtre il faut peu de chose pour faire réussir ce qu'on méprise à la lecture |
VOLTAIRE
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Vie de Molière. |
réussir |
Galba, vieil et cassé, qui se voit sans enfants, Croit qu'on méprise en lui la faiblesse des ans |
CORNEILLE
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Othon, I, 2 |
vieil |
Quinault, méprisé par Despréaux si injustement, est non-seulement le plus naturel et le plus tendre de nos poëtes, mais le plus pur et le plus correct de tous |
D'ALEMBERT
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Dial. poésie et philos. t. IV, p. 168, dans POUGENS. |
correct, ecte |
Je ne me perds point, dit David, en de tels excès ; et voilà l'orgueil méprisé dans ses égarements |
BOSSUET
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Marie-Thér. |
égarement |
Ce jeune homme était méprisé de la demoiselle de comptoir, qui pendant longtemps avait espéré l'enganter |
HONORÉ DE BALZAC
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dans le Dict. de POITEVIN |
enganter |
Mayenne, qui de loin voit leur folle entreprise, La méprise en secret et tout haut l'autorise |
VOLTAIRE
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Henr. IV |
haut, aute |
Que les vastes connaissances et l'élévation du génie sont de fausses lueurs qui n'ont rien de plus réel que la méprise qui les admire |
MASSILLON
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Conti. |
méprise |