Les grands hommes, qui ne peuvent former et mûrir une nation naissante, ne sauraient rajeunir une nation vieillie et tombée |
RAYNAL
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Hist. phil. XI, 4 |
tombé, ée |
L'édit de 1644 a prévalu : les cours de judicature ont joui des priviléges de la noblesse, et la nation ne les a pas contestés à ceux qui jugent la nation |
VOLTAIRE
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Moeurs, 98 |
noblesse |
La nation moscovite, peu connue que de ses plus proches voisins, faisait presque une nation à part, qui n'entrait point dans le système de l'Europe |
FONTENELLE
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Czar Pierre. |
système |
Rien n'est plus contradictoire que de prétendre représenter compétemment la nation, tandis qu'une grande partie de cette nation soutient qu'elle ne peut être représentée que dans une assemblée générale de ses trois ordres |
MIRABEAU
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Collection, t. I, p. 37 |
compétemment |
Ce fut comme nation rivale, et non comme nation commerçante, qu'ils [les Romains] attaquèrent Carthage |
MONTESQUIEU
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ib. XXI, 14 |
rival, ale |
Je savais que la nation des poëtes, et surtout des mauvais poëtes, est une nation farouche qui prend feu aisément, et que ces esprits avides de louanges ne digéreraient pas facilement une raillerie, quelque douce qu'elle pût être |
BOILEAU
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Disc. sur la satire. |
nation |
Il faut avouer que la nation française, aussi polie qu'aucune nation, est encore dans cette barbarie, qu'elle doute si les sciences poussées à une certaine perfection ne dérogent point, et s'il n'est point plus noble de ne rien savoir |
FONTENELLE
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l'Hospital. |
déroger |
Toutes ces infamies nous déshonoreraient aux yeux de l'Europe et de la postérité, si l'Europe et la postérité pouvaient ignorer qu'elles ne sont pas l'ouvrage de la nation, mais de la partie honteuse de la nation, malheureusement accréditée |
D'ALEMBERT
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Lett. au roi de Prusse, 29 juin 1775 |
partie [1] |
Est-il besoin de vous rappeler qu'une nation, souveraine lorsqu'elle impose, n'est que débitrice quand elle paye ? Et que la nation, souveraine quand elle impose, est brigande et voleuse quand elle ne paye pas ? |
MIRABEAU
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Collection, t. v, p. 9 |
brigand |
Le climat qui fait qu'une nation aime à se communiquer, fait aussi qu'elle aime à changer ; et ce qui fait qu'une nation aime à changer, fait aussi qu'elle se forme le goût |
MONTESQUIEU
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ib. |
goût |
Les principaux de la nation |
VOLTAIRE
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Philos. Ex. mil. Bolingbr. X |
principal, ale [1] |
La nation chérie a violé sa foi |
RACINE
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Esth. I, 4 |
chéri, ie |
La nation chérie a violé sa foi |
RACINE
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Esth. I, 4 |
foi |
Connais-tu la nation dévote ? |
BOILEAU
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Sat. X |
nation |
Le luxe empoisonne toute une nation |
FÉNELON
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ib. XXII |
empoisonner |
Il garde au milieu de son amour la férocité de sa nation |
RACINE
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Baj. 2e Préface. C'est un latinisme. |
férocité |
Cette nation connut la vraie fin de la politique |
BOSSUET
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Hist. III, 3 |
fin [1] |
La jeunesse, qui est la fleur de toute la nation |
FÉNELON
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Tél. XI |
fleur |
Quoiqu'à leur nation bien peu de foi soit due |
MOLIÈRE
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l'Ét. II, 13 |
foi |
Quelques vérités qui flattaient le génie de la nation |
HAMILTON
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Gramm. 7 |
génie |
La nation des auteurs est un peu vaine et glorieuse |
LESAGE
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Gil Blas, XI, 14 |
glorieux, euse |
Son règne [d'Édouard IV] humanisa un peu les moeurs de la nation |
VOLTAIRE
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Moeurs, 117 |
humaniser |
Infuser dans toute la nation l'âme des confédérés |
ROUSSEAU
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Pologne, 2 |
infuser |
Les moeurs, plus que les lois, font et caractérisent une nation |
DUCLOS
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Oeuvr. t. VI, p. 59 |
moeurs |
Si elle eut de la joie de régner sur une grande nation |
BOSSUET
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Reine d'Angl. |
nation |
La grande nation à vaincre accoutumée |
CHÉNIER M. J.
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la Mort du général Hoche, 1798 |
nation |
Je te parlerai d'une certaine nation qu'on appelle les nouvellistes |
MONTESQUIEU
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Lett. pers. 130 |
nation |
La nation moscovite peu connue que de ses plus proches voisins |
FONTENELLE
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Czar Pierre. |
peu |
Il était Suisse de nation, empoisonneur de profession |
HAMILTON
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Gramm. 3 |
profession |
La nation entière est promise aux vautours |
RACINE
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Esth. II, 1 |
promis, ise |
Toute la nation à la fois est proscrite |
RACINE
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Esth. I, 3 |
proscrit, ite |
Prospérez, cher espoir d'une nation sainte |
RACINE
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Esth. I, 2 |
prospérer |
Si elle eut de la joie de régner sur une grande nation |
BOSSUET
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Reine d'Anglet. |
régner |
Le roi est précisément et à la lettre l'économe de toute la nation |
VOLTAIRE
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Pol. et lég. Embelliss. de Paris. |
roi [1] |
Un serf n'a point de famille, ni par conséquent de nation |
MONTESQUIEU
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Esp. XXX, 25 |
serf, erve |
La nation entière est promise aux vautours |
RACINE
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Esth. II, 1 |
vautour |
Il [Moïse] est préservé du carnage général des enfants de sa nation |
MASSILLON
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Conf. Amb. des clercs. |
carnage |
Les rapporteurs, nation maligne, qui empoisonne les choses innocentes |
FÉNELON
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Tél. XXIV |
empoisonner |
Pourquoi me déchirez-vous par vos blasphèmes, nation impie ? |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
impie |
Je ne puis qu'admirer la négligence, l'incurie de la nation anglaise |
ROUSSEAU
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Pologne, VII |
incurie |