Le paradoxe est fort |
MOLIÈRE
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Femm. sav. IV, 3 |
fort, orte |
Cette proposition si paradoxe et si chimérique |
FONTENELLE
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Amontons. |
paradoxe |
C'est un paradoxe qu'un violent amour sans délicatesse |
LA BRUYÈRE
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IV |
délicatesse |
Vous allez, monsieur, peut-être crier au paradoxe |
DIDEROT
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Lett. s. les sourds. |
crier |
On aime à soutenir des opinions extraordinaires et à réduire tout en paradoxe |
MONTESQUIEU
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Lett. pers. 38 |
paradoxe |
Ce pays-ci, où l'on aime à soutenir des opinions extraordinaires et à réduire tout en paradoxe |
MONTESQUIEU
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Lett. pers. 38 |
réduire |
Le Tout est bien de Shaftesbury, de Bolingbroke et de Pope n'est qu'un paradoxe de bel esprit, une mauvaise plaisanterie |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Puissance. |
paradoxe |
Faut-il que sur l'office de votre salut seulement vous soyez un abîme de contradictions et un paradoxe incompréhensible ? |
MASSILLON
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Avent, Délai de la conv. |
paradoxe |
Une réponse qui paraîtra d'abord avoir quelque chose de paradoxe, mais dont on reconnaîtra bientôt la solidité |
BOURDALOUE
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Pensées, t. I, p. 207 |
paradoxe |
S'ils [les sophistes grecs] séduisent quelquefois, ils ne remuent jamais, parce que le paradoxe y tient lieu de la vérité, et la chaleur de l'imagination de celle de l'âme |
BARTHÉLEMY
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Anach. ch. 58 |
remuer |
Le tempérament a beaucoup de part à la jalousie, et elle ne suppose pas toujours une grande passion ; c'est cependant un paradoxe qu'un violent amour sans délicatesse |
LA BRUYÈRE
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IV |
paradoxe |
Il est prouvé que la gravitation, dont le nom seul semblait un si étrange paradoxe, est une loi nécessaire dans la constitution du monde ; tant ce qui est peu vraisemblable est vrai quelquefois |
VOLTAIRE
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Phil. Newt. III, 6 |
vraisemblable |
J'aime mieux être homme à paradoxe qu'homme à préjugés |
ROUSSEAU
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Ém. II |
paradoxe |
On pourra regarder comme une espèce de paradoxe ce que nous venons de dire, que les Lettres Provinciales, publiées en 1656, ont tué les jésuites cent ans après, en 1760 |
D'ALEMBERT
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Élog. Bossuet. note 14 |
tuer |
Comme depuis mille ans les vérités nouvelles et fécondes sont infiniment rares, il [Helvétius] avait pris pour thèse le paradoxe qu'il a développé dans son livre de l'Esprit |
MARMONTEL
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Mém. VI |
paradoxe |
Une carte de l'empire d'Alexandre, dont il rendait l'étendue beaucoup moindre, par ce même principe paradoxe dont il se servait pour la retraite des dix mille |
FONTENELLE
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Delisle. |
paradoxe |
L'homme est à lui-même le plus prodigieux objet de la nature. Connaissez donc, superbe, quel paradoxe vous êtes à vous-même |
PASCAL
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édit. Cousin. |
à |
Tous les hommes vulgaires, tous les petits littérateurs sont faits pour crier toujours au paradoxe, pour me reprocher d'être outré |
ROUSSEAU
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Lett. à M. Moultou, Corresp. t. VI, p. 34, dans POUGENS. |
paradoxe |
Une sympathie, une correspondance singulière n'était pour eux [les anciens] qu'un phénomène ; et c'est pour nous un paradoxe, dès que nous ne pouvons le rapporter à nos prétendues lois du mouvement |
BUFFON
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Hist. nat. hom. Oeuvr. t. IV, p. 234 |
sympathie |
Étant sur les bancs, il fit une action d'une audace signalée, qui ne pouvait guère en ce temps-là être entreprise que par un jeune homme ni justifiée que par un grand succès, il soutint dans une thèse la circulation du sang ; les vieux docteurs trouvèrent qu'il avait défendu avec esprit cet étrange paradoxe |
FONTENELLE
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Fagon. |
circulation |
Connaissez donc, superbe, quel paradoxe vous êtes à vous-même ; humiliez-vous, raison superbe ; taisez-vous, nature imbécile |
PASCAL
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Pens. VIII, 1, éd. HAVET. |
paradoxe |
On nous a déjà étalé ce beau paradoxe [que les embellissements de Paris pourraient être faits sans grandes dépenses], dit le citoyen ; mais ce sont des discours de sage, c'est-à-dire des choses admirables dans la théorie et ridicules dans la pratique |
VOLTAIRE
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Dial. I |
pratique [1] |