Chacun doit incomparablement plus au genre humain, qui est la grande patrie, qu'à la patrie particulière dont il est né |
FÉNELON
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Dial. des morts anc. (Socrate, Alcibiade). |
genre |
[à Rome] L'amour de la patrie domina toujours jusqu'au temps de Sylla ; cet amour de la patrie consista pendant plus de quatre cents ans à rapporter à la masse commune ce qu'on avait pillé chez les autres nations |
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Moeurs, Introd Romains. |
rapporter |
L'ambassadeur [du roi de Sicile].... avait ordre de faire tous ses efforts pour l'engager [M. Delisle] à passer dans les États de ce prince.... l'amour de la patrie le retint, et peut-être aussi l'espérance qu'elle n'aurait pas l'ingratitude assez ordinaire à toute patrie |
FONTENELLE
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Delisle. |
patrie |
Une patrie est un composé de plusieurs familles ; et, comme on soutient communément sa famille par amour-propre, lorsqu'on n'a pas un intérêt contraire, on soutient par le même amour-propre sa ville ou son village qu'on appelle sa patrie |
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Dict. phil. Patrie. |
patrie |
Il y fut nourri aux dépens de sa patrie |
FÉNELON
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Tél. XXIV |
dépens |
Les dieux ne lui ont pas accordé de revoir sa patrie |
FÉNELON
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Tél. III |
accorder |
Quiconque met ses affections ici-bas n'a plus de droit à la patrie |
MASSILLON
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Mart. |
affection |
On se donne pour amateur de la patrie |
MASSILLON
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Obst. |
amateur |
Il aime aveuglément sa patrie et son père |
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Brutus, II, 4 |
aveuglément |
Que l'enfer engloutisse et vous et ma patrie |
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Tancr. v, 6 |
engloutir |
Aux champs Apuliens se faire une patrie |
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Tancr. I, 1 |
faire [1] |
Sa patrie semble fuir devant lui |
FÉNELON
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Tél. I |
fuir |
Il est doux de revoir les murs de la patrie |
CORNEILLE
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Sertor. III, 2 |
mur |
L'univers est la patrie d'un grand homme |
RAYNAL
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Hist. philos. V, 10 |
patrie |
À ce perfide Arons il vendait sa patrie |
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Brut. v, 1 |
vendre |
Ici ma voix, mêlée aux chants de fêtes, De la patrie a bégayé le nom |
BÉRANGER
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Souv. d'enfance. |
bégayer |
Reviens de ta patrie en proie à la tristesse Calmer les déplaisirs |
ROUSSEAU J.-B.
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Odes, IV, 5 |
calmer |
À tous les coeurs bien nés que la patrie est chère ! |
VOLTAIRE
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Tancr. III, 1 |
cher, chère |
Un orateur voyant sa patrie en danger Courut à la tribune.... |
LA FONTAINE
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ib. VIII, 4 |
danger |
Il ne put d'abord arrêter le torrent qui se débordait sur sa patrie |
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Louis XIV, 10 |
déborder |
Et ma bouche, abjurant les dieux de ma patrie, Par mon âme en secret ne fut pas démentie |
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Alz. V, 5 |
démenti, ie [1] |
De rage en leur trépas maudire la patrie |
CORNEILLE
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Hor. V, 3 |
en [1] |
J'ai vu les citoyens.... S'entr'égorger l'un l'autre au nom de la patrie |
DELAVIGNE
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Vêpres sicil. V, 2 |
entr'égorger (s') |
L'amour de la patrie et le respect des lois s'y éteint |
BOSSUET
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ib. III, 7 |
éteindre |
Votre patrie, dont la terre n'est pas favorisée du ciel |
FÉNELON
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Tél. XX |
favoriser |
J'ai vécu pour venger ma femme et ma patrie |
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Tancr. v, 6 |
femme |
Séjour du frais, véritable patrie Des zéphyrs... |
LA FONTAINE
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Fabl. IV, 12 |
frais, fraîche [1] |
C'est notre patrie qui a la gloire d'avoir inventé la navigation |
FÉNELON
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Tel. III |
gloire |
À tous les coeurs bien nés que la patrie est chère ! |
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Tancr. III, 1 |
né, née |
Et qui, père de sa patrie, Compte ses jours par ses bienfaits |
ROUSSEAU J.-B.
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Odes, II, 6 |
par [1] |
J'entends de toutes parts menacer ma patrie |
RACINE
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Iph. III, 4 |
part [2] |
À tous les coeurs bien nés que la patrie est chère ! |
VOLTAIRE
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Tancr. III, 1 |
patrie |
Pour moi point de patrie, où vous ne serez pas |
CORNEILLE
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Toison d'or, II, 2 |
patrie |
Le ciel est notre patrie ; c'est la terre promise |
FÉNELON
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t. XVIII, p. 184 |
promis, ise |
Ô France, ô ma patrie, Relève enfin ton front cicatrisé |
BÉRANGER
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Enf. de la France. |
relever |
Moins il doit espérer de revoir sa patrie.... |
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Tancr. I, 4 |
revoir |
Ce qui me choque de ces beaux esprits, c'est qu'ils ne se rendent pas utiles à leur patrie |
MONTE
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Q. Lett. pers. 36 |
choquer |
Ah ! si le seul amour qu'il eut pour sa patrie Le rendit insensible aux douceurs de la vie.... |
RACINE
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Thébaïde, III, 4 |
douceur |
En épelant le doux nom de patrie Je tressaillais d'horreur pour l'étranger |
BÉRANGER
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Déesse. |
épeler |
J'ai traîné les liens de mon indigne vie, Tant qu'un peu d'espérance a flatté ma patrie |
VOLTAIRE
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M. de Cés. II, 4 |
lien |