La plaisanterie expliquée cesse d'être plaisanterie ; et un commentateur de bons mots n'est guère capable d'en dire |
VOLTAIRE
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Dictionn. philosophique, Prior. |
plaisanterie |
Que la plaisanterie est de mauvaise grâce ! |
MOLIÈRE
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Mis. I, 1 |
grâce |
Je vis la tournure et le ton que prenait la plaisanterie |
MARMONTEL
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Mém. VII |
tournure |
De dire si la compagnie Prit goût à la plaisanterie, J'en doute |
LA FONTAINE
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ib. VIII, 8 |
de |
Ces lecteurs futiles qui confondent la plaisanterie avec l'évidence |
DIDEROT
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Claude et Nér. II, 6 |
futile |
Mon fils me fit l'autre jour une assez méchante plaisanterie |
SÉVIGNÉ
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442 |
plaisanterie |
Ce langage est à la mode, et l'on le tourne en plaisanterie à la cour |
MOLIÈRE
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Critique, 1 |
plaisanterie |
Il entendait la plaisanterie, aimait les bons mots, et en disait |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuvres, t. VI, p. 146, dans POUGENS |
plaisanterie |
L'orgueil n'entend pas aussi bien la plaisanterie que la vanité |
MARMONTEL
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Oeuv. t. V, p. 405 |
plaisanterie |
Ne lui fais pas de plaisanterie à deux sens, puisqu'il les prend à mal |
MIRABEAU
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Lett. orig. t. III, p. 545 |
prendre |
Le génie des Français est de tourner en plaisanterie les événements les plus affreux |
VOLTAIRE
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Henr. II, not. |
tourner |
Sais-tu que la plaisanterie Convient ici fort mal ? trêve de raillerie |
DESTOUCHES
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Irrésolu, IV, 6 |
trêve |
Et, dans le vrai de la chose, est-il un esprit si affamé de plaisanterie, qu'il.... |
MOLIÈRE
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Critique, 3 |
vrai, aie |
Je te dirai sur les deux épouseurs, que je n'aime point ce mot, même par plaisanterie |
ROUSSEAU
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Hél. II, 19 |
épouseur |
Tu es homme à lâcher quelque mauvaise plaisanterie pour l'inquiéter |
HAMILTON
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Gramm. 3 |
lâcher |
Né avec le talent de la plaisanterie, ses mots étaient souvent répétés |
CONDORCET
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Vie de Volt. |
mot |
Pour une plaisanterie, en vérité, ce n'est pas la peine de me charger du rôle infâme de délateur |
MARMONTEL
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Mém. VI |
délateur |
Cette plaisanterie est fort peu de saison, Et sur l'heure, monsieur, j'en demande raison |
COLLIN D'HARLEVILLE
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Malice pour malice, III, 5 |
raison |
Cet endroit [une plaisanterie d'une lettre] fera un bel effet dans les retenues de vos lectures |
SÉVIGNÉ
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25 janv. 1690 |
retenue |
Quelques futiles petits-maîtres qui pensent ridiculiser toute vertu par une plaisanterie |
VOLTAIRE
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Don Pédr. Épît. dédic. |
futile |
Il est plus facile de prendre l'essor et de se guinder sur de grands sentiments, que d'attraper une plaisanterie fine et délicate |
LESAGE
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Diable boit. 14 |
guinder |
J'aurais autant aimé ne pas voir mes chers compatriotes mêlés dans cette plaisanterie |
D'ALEMBERT
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Lett. roi de Prusse, 9 oct. 1772 |
mêlé, ée |
Le Tout est bien de Shaftesbury, de Bolingbroke et de Pope n'est qu'un paradoxe de bel esprit, une mauvaise plaisanterie |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Puissance. |
paradoxe |
Contraste et ressemblance, voilà les sources de la bonne plaisanterie, et c'est par là que la parodie est ingénieuse et piquante |
MARMONTEL
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Oeuv. t. IX, p. 172 |
plaisanterie |
M. de Chaulnes fit la plaisanterie de m'envoyer quérir par ses gardes, m'écrivant que j'étais nécessaire pour le service du roi |
SÉVIGNÉ
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79 |
plaisanterie |
Il ne faut jamais hasarder la plaisanterie, même la plus douce et la plus permise, qu'avec des gens polis ou qui ont de l'esprit |
LA BRUYÈRE
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V |
doux, douce |
Il ne faut jamais hasarder la plaisanterie même la plus douce et la plus permise qu'avec des gens polis ou qui ont de l'esprit |
LA BRUYÈRE
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V |
plaisanterie |
Il faut avouer en général que le ton de la plaisanterie est, de toutes les clefs de la musique française, celle qui se chante le plus aisément |
VOLTAIRE
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Lett. Mme du Deffant, 21 nov. 1766 |
plaisanterie |
Il faut avouer en général que le ton de la plaisanterie est, de toutes les clefs de la musique française, celle qui se chante le plus aisément |
VOLTAIRE
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Lett. du Deffand, 21 nov. 1766 |
ton [2] |
L'impudent est facile à définir : il suffit de dire que c'est une profession ouverte d'une plaisanterie outrée, comme de ce qu'il y a de plus contraire à la bienséance |
LA BRUYÈRE
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Théophraste, X |
impudent, ente |
Là-dessus M. de Louvois entra sur ce même ton dans la plaisanterie ; cela fut poussé un quart d'heure fort agréablement |
SÉVIGNÉ
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30 juill. 1677 |
pousser |
Mon fils me fit l'autre jour une assez méchante plaisanterie : il me manda qu'il avait perdu au reversis deux cent soixante louis |
SÉVIGNÉ
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442 |
perdre |
Le chevalier de Vendôme a demandé quartier de plaisanterie à M. de Vivonne, qui ne s'épuisait point sur l'horreur qu'il avait de se battre ; l'accommodement s'est fait |
SÉVIGNÉ
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15 déc. 1673 |
quartier |
Oh ! je vois bien que vous n'avez pas compris les perfections de la plaisanterie, toute sagesse y est renfermée ; on peut tirer du ridicule de tout |
FONTENELLE
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Dial. 1, Morts anc. mod. |
ridicule [1] |
Cette folie [plaisanterie au sujet de Mme de Grignan] n'est point encore usée, et nous a fait rire deux ou trois fois |
SÉVIGNÉ
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30 juill. 1689 |
usé, ée |
Ce n'est point du tout pour faire une mauvaise plaisanterie qu'on a remarqué qu'idiot signifiait autrefois isolé, retiré du monde, et ne signifie aujourd'hui que sot |
VOLTAIRE
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Quelq. niais, ch. XX |
idiot, ote |
Les conversations légères, les cercles, la fine plaisanterie, les lettres enjouées et familières, les petites parties où l'on était admis seulement avec de l'esprit, tout a disparu |
LA BRUYÈRE
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13 |
admis, ise |
Le duc de Coislin avait la fantaisie de ne pouvoir souffrir qu'on lui donnât le dernier, plaisanterie qui fait courre après celui qui l'a donné, et qui ne passe pas la première jeunesse |
SAINT-SIMON
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110, 185 |
dernier, ière |
M. du Maine raconta le soir chez lui, avec ce facétieux et cet air de fine plaisanterie qu'il possédait si bien, l'empire que ce malotru [qui donne un élixir au roi] avait pris sur la médecine |
SAINT-SIMON
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416, 247 |
facétieux, euse |
Vous êtes grand railleur, milord ; mais je parie Que vous ne rirez pas de ma plaisanterie |
DELAVIGNE
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Enfants d'Édouard, II, 1 |
plaisanterie |