Le propre corps et le propre sang, dont l'immolation et l'effusion nous ont sauvés sur la croix |
BOSSUET
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Var. IV, § 8 |
immolation |
Les actes.... que l'on nomme réflexes ou réfléchis, de propre industrie et de propre effet |
BOSSUET
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Ét. d'orais. X, 23 |
réflexe |
Il aurait regardé la France comme un théâtre propre à faire éclater la gloire de Dieu, et, par accident, la sienne propre |
FLÉCHIER
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II, 137 |
accident |
Je te veux toujours voir, quoi que ta rage fasse, Craindre ton ennemi dedans ta propre race [ton propre fils] |
CORNEILLE
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Héracl. IV, 5 |
race |
Nous n'approuvons pas la simplicité de ceux qui traduisent stercore par de la merde ; c'est le mot propre, disent-ils ; oui, mais la bienséance et l'honnêteté sont préférables au mot propre, quand la fidélité de la traduction n'en est point altérée |
VOLTAIRE
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Philos. Remontrances à Rustan |
merde |
Il est propre à tout, disent ses amis ; ce qui signifie toujours qu'il n'a pas plus de talent pour une chose que pour une autre, ou, en d'autres termes, qu'il n'est propre à rien |
LA BRUYÈRE
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II |
propre |
N'envoyer ni désirs vers le propre intérêt Ni regards échappés vers le propre mérite |
CORNEILLE
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Imit. II, 9 |
échappé, ée |
Il [P. Corneille] avait l'âme fière et indépendante, nulle souplesse, nul manége ; ce qui l'a rendu très propre à peindre la vertu romaine, et très peu propre à faire sa fortune |
FONTENELLE
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Vie de Corn. |
manége |
Quand on veut tout savoir, que peut-on savoir bien ? Qui se croit propre à tout, souvent n'est propre à rien |
PICARD
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Entrée dans le monde, I, 2 |
propre |
Une patrie est un composé de plusieurs familles ; et, comme on soutient communément sa famille par amour-propre, lorsqu'on n'a pas un intérêt contraire, on soutient par le même amour-propre sa ville ou son village qu'on appelle sa patrie |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Patrie. |
patrie |
Les grammairiens distinguent ordinairement deux espèces de sens dans les mots : le sens propre qui est leur signification originaire et primitive, et le sens figuré par lequel on détourne le premier sens, le sens propre, en l'appliquant à un objet auquel il ne convient pas naturellement |
D'ALEMBERT
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Oeuv. t. II, p. 249 |
sens [1] |
Tertullien avait dit : Les hérétiques varient dans leurs règles, c'est-à-dire dans leurs confessions de foi ; chacun parmi eux se croit en droit de changer et de modifier par son propre esprit ce qu'il a reçu, comme c'est par son propre esprit que l'auteur de la secte l'a composé |
BOSSUET
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Var. Préface |
hérétique |
Si c'est le propre des rois de juger les peuples, il n'est pas moins vrai que c'est le propre de Dieu de juger les rois |
BOURDALOUE
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Jugem. dern. 1er avent, p. 49 |
propre |
C'est en cela que consiste l'opiniâtreté qui fait l'hérétique et l'hérésie.... afin qu'on puisse connaître cet opiniâtre qui est hérétique... voici sa propriété incommunicable et son manifeste caractère, c'est qu'il s'érige lui-même, dans son propre jugement, un tribunal au-dessus duquel il ne met rien sur la terre, ou, pour parler en termes simples, c'est qu'il est attaché à son propre sens, jusqu'à rendre inutiles tous les jugements de l'Église |
BOSSUET
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Projet de réunion, Réfl. Molanus, II, VIII, 1 |
opiniâtre |
Depuis, le péché étant arrivé, l'homme a perdu le premier de ses amours [l'amour pour Dieu] ; et l'amour pour soi-même étant resté seul dans cette grande âme capable d'un amour infini, cet amour-propre s'est étendu et débordé dans le vide que l'amour de Dieu a laissé ; et ainsi il s'est aimé tout seul, et toutes choses pour soi, c'est-à-dire infiniment : voilà l'origine de l'amour-propre |
PASCAL
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Pensées, part. II, art. 18 |
amour |
L'amour-propre parvient à l'entière extinction de l'amour de Dieu ; par la constitution de la justice de cette vie, l'amour de Dieu ne parvient jamais à l'entière extinction de l'amour-propre |
BOSSUET
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Ét. d'orais. v, 29 |
extinction |
Cet abandonnement de sa propre cause |
BOURDALOUE
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Carême, III, Passion, 181 |
abandonnement |
Aux dépens de sa propre vie |
BOSSUET
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Hist. III, 6 |
dépens |
Une religion accommodée est propre à durer |
PASCAL
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Pensées, Prov. 3 |
accommodé, ée |
L'amour-propre s'accroche à tout |
BOSSUET
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Obl. 2 |
accrocher |
La tuile a l'air plus propre et plus gai que le chaume |
ROUSSEAU
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Emile. |
air [2] |
Il est certain, de leur aveu propre, que.... |
BOSSUET
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ib. III, 6 |
aveu |
Et de sa propre gloire il fait trop peu de cas |
CORNEILLE
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Hor. V, 1 |
cas |
Ce que Dieu est bon c'est de son propre fonds |
BOSSUET
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Bonté, 1 |
ce [2] |
L'eau si fluide, si insinuante, si propre à échapper |
FÉNELON
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Exist. 13 |
échapper |
T'emparer d'une reine en son propre palais |
CORNEILLE
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ib. V, 4 |
emparer (s') |
Un enfant est peu propre à trahir sa pensée |
RACINE
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ib. II, 6 |
enfant |
Je m'ensevelirai sous ma propre ruine |
CORNEILLE
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Sert. v, 7 |
ensevelir |
L'eau si fluide, si insinuante, si propre à échapper |
FÉNELON
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Exist. III |
insinuant, ante |
Le propre jour que la paix commença.... |
SÉVIGNÉ
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23 août 1678 |
jour |
Gardez de le laisser à sa propre fureur |
VOLTAIRE
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Sémiram. V, 8 |
laisser |
Et la vertu timide est mal propre à régner |
CORNEILLE
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Perthar. IV, 3 |
mal, ale |
Les restes de mercenarité, d'intérêt propre |
BOSSUET
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Passages éclaircis, XXIV |
mercenarité |
Un roi déjà vaincu par sa propre mollesse |
RACINE
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Alex. II, 2 |
mollesse |
Maison mystérieuse et propre aux tragédies ! |
HUGO
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Ruy Blas, IV, 2 |
mystérieux, euse |
L'humilité ne voit que son propre néant |
MASSILLON
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Prière 2 |
néant |
Et [il] n'oppose à mes voeux que son propre mérite |
CORNEILLE
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Nicom. III, 8 |
opposer |
De mon propre néant jamais ne m'oublier |
CORNEILLE
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Imit III, 21 |
oublier |
Un enfant est peu propre à trahir sa pensée |
RACINE
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Athalie, II, 6 |
pensée [1] |
L'homme n'a pas même pouvoir sur sa propre vie |
PASCAL
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Prov. XVIII |
pouvoir [2] |