La mort qui frappe tôt s'en fait moins ressentir |
ROTROU
|
Bélis. V, 5 |
en [2] |
Je ressens tous les maux que je puis ressentir |
RACINE
|
Bér. V, 6 |
ressentir |
Plus on doit ressentir les coups de cette offense |
MOLIÈRE
|
D. Garc. I, 1 |
ressentir |
Je viens de l'affliger, c'est à moi d'adoucir Le déplaisir mortel qu'elle a dû ressentir |
VOLTAIRE
|
Zaïre, III, 1 |
affliger |
Car de mépriser la règle et d'en ressentir l'onction, c'est ce qui ne fut jamais et ce qui ne peut être |
BOURDALOUE
|
Exhort. sur l'observ. des règles, t. I, p. 218 |
de |
On comprend que le langage doive se ressentir de la confusion et de l'imprécision des idées |
WIART
|
Vrai criterium en morale, dans Mag. de librairie, 25 mars et 10 avr. 1860, p. 287 |
imprécision |
Je voudrais inspirer, non ressentir l'effroi, Et la rébellion se tairait devant moi |
CHÉNIER M. J.
|
Charles IX, IV, 2 |
rébellion |
Un homme qui a reçu un soufflet sans s'en ressentir est accablé d'injures |
PASCAL
|
Pens. V, 14, éd. HAVET. |
ressentir |
Si l'on ne sent point du tout les petites obligations, l'on est incapable de ressentir fortement les grandes |
GENLIS
|
Ad. et Théod. t. I, p. 136, dans POUGENS |
obligation |
Les dieux, qui tôt ou tard savent se ressentir, Dédaignent de répondre à qui les fait mentir |
CORNEILLE
|
Oed. I, 5 |
ressentir |
Dans sa politesse le sérieux de l'homme en place et du supérieur se faisait ressentir |
MARMONTEL
|
Mém. V |
sérieux, euse |
L'ayant cherché longtemps, afin de divertir L'ennui que de sa perte il pouvait ressentir |
CORNEILLE
|
Rodog. V, 4 |
divertir |
Le roi [Charles VI] voulait empêcher ses chevaliers de relever le gant et de ressentir ces insultes particulières |
CHATEAUBRIAND
|
Génie, IV, V, 4 |
gant |
L'ayant cherché longtemps afin de divertir L'ennui que de sa perte il pouvait ressentir |
CORNEILLE
|
Rod. V, 4 |
ressentir |
Mes sens par son excès [de ma douleur] sont demeurés perclus ; Pour la trop ressentir je ne la ressens plus |
ROTROU
|
Antig. III, 2 |
ressentir |
Le roi [Charles VI] voulait empêcher ses chevaliers de relever le gant, et de ressentir ces insultes particulières |
CHATEAUBRIAND
|
Génie, IV, V, 4 |
ressentir |
Je ne suis pas moins généreux à ressentir cette faveur, que vous l'avez été à me la faire |
VOITURE
|
Lett. 45 |
ressentir |
Je ne suis pas incapable de me venger, si l'on m'avait offensé et qu'il y allât de mon honneur à me ressentir de l'injure |
LA ROCHEFOUCAULD
|
Portrait. |
ressentir |
Tel fut le désespoir que le roi et son ministre durent ressentir d'avoir donné de si fatales brassières à un prince [le duc d'Orléans] qui en avait si peu besoin |
SAINT-SIMON
|
163, 147 |
brassières |
Si nous étions, comme les anges, de purs esprits, toutes nos vertus devraient se ressentir de la condition et de l'excellence de cet état |
BOURDALOUE
|
6e dim. après la Pentecôte, Dominic. t. III, p. 1 |
pur, ure |
Cette opinion [l'émission de la lumière] est démontrée de plus d'une façon, et, loin de ressentir la vieille philosophie, elle y est directement contraire |
VOLTAIRE
|
Phil. Newt. II, 2 |
ressentir |
Je vous assure que je ne suis pas moins généreux à ressentir cette faveur, que vous l'avez été à me la faire |
VOITURE
|
Lett. 45 |
généreux, euse |
M. le Prince, quoique animé par le prince de Conti, qui le poussa, ce qui fut remarqué de tout le monde, comme pour le presser de s'en ressentir, ne s'emporta point |
RETZ
|
mém. t. III, liv. IV, p. 16, dans POUGENS |
pousser |
Entre tant de grâces si radieuses dont le ciel a comblé ce prince [le duc de Bourgogne], il se peut avancer qu'il n'y en a aucune dont il doive ressentir plus de joie que de la princesse avec laquelle il se trouve uni |
SAINT-SIMON
|
265, 55 |
radieux, euse |
L'un des plus considérables [tremblements de terre] est celui qui se fit ressentir au Canada en 1663 ; il s'étendit sur plus de deux cents lieues de longueur sur cent lieues de largeur, c'est-à-dire sur plus de vingt mille lieues superficielles |
BUFFON
|
Add. théor. terre, Oeuv. t. XIII, p. 53 |
superficiel, elle |
Il n'est point nécessaire pour cela de ressentir les mêmes serrements de coeur, d'entrer dans les mêmes agitations, que si l'on venait nous annoncer quelque infortune humaine et quelque désastre où nous fussions intéressés |
BOURDALOUE
|
Pensées, t. I, p. 295 |
agitation |
De s'offenser pour avoir reçu un soufflet, ou de tant désirer la gloire ; mais cela est très souhaitable à cause des autres biens essentiels qui y sont joints ; et un homme qui a reçu un soufflet sans s'en ressentir est accablé d'injures et de nécessités |
PASCAL
|
Pens. V, 14 |
nécessité [1] |