La syllabe est un son complet qui est quelquefois composé d'une seule lettre, mais pour l'ordinaire de plusieurs ; d'où vient qu'on lui a donné le nom de syllabe, comprehensio, assemblage |
DUCLOS
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Oeuv. t. IX, p. 19 |
syllabe |
Une syllabe dure gâte une pensée heureuse |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Art poét. |
syllabe |
Retiendrez-vous bien tout cela ? - Je n'en oublierai pas une syllabe |
DANCOURT
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les Agiot. II, 3 |
syllabe |
Un Romain aurait sifflé un acteur qui eût allongé ou accourci une syllabe mal à propos |
D'OLIVET
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Pros. Fr. |
accourcir |
Lépine : Me donnez-vous votre dernier mot ? - Lisette : Je n'y changerai pas une syllabe |
MARIVAUX
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le Legs, SC. 3 |
syllabe |
Elle [l'Académie] m'approuvera sans doute quand je dis que fuir est d'une seule syllabe, quoiqu'on ait décidé autrefois qu'il était de deux |
VOLTAIRE
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Lett. Duclos, 25 déc. 1761 |
fuir |
Le caractère particulier à la langue française est l'équisyllabisme, toutes les fois que la voyelle n'est pas surmontée d'un accent circonflexe ou rendue douteuse par une syllabe féminine qui la suit |
LEGOARANT
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équisyllabisme |
L'accent ou ton en prononciation est une loi ou regle certaine pour elever ou abaisser la prononciation d'une chacune syllabe |
MEIGRET
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dans LIVET, la Gramm. franç. p. 104 |
accent |
Juré piqueur de diphthongue, Endoctriné de tout point Sur la virgule, le point, La syllabe brève et longue |
PIRON
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Épigr. contre d'Olivet. |
bref, brève [1] |
J'écris opéras au pluriel, malgré la décision contraire, parce qu'il me semble que la dernière syllabe de ce mot est longue au pluriel |
D'ALEMBERT
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Lib. de la mus. Oeuvr. t. III, p. 358, note 1, dans POUGENS. |
opéra |
Seuls les Égyptiens, peuple éminemment philosophe, avaient conçu le principe simplificateur et fécond de l'alphabétisme, qui décompose la syllabe et en représente par des signes distincts la consonne et la voyelle |
FR. LENORMANT
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Manuel d'histoire anc. de l'Orient, t. III, p. 108, 4e édition. |
alphabétisme |
En faut-il conclure que les vers renfermant des e muets à la fin des mots, par suite de la suppression de l'e muet, deviennent faux ? non, parce que la prononciation répare la perte d'une syllabe par des allongements ou des silences compensatifs |
DARMESTETER
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Rev. critique, 3 juin 1876, p. 374 |
compensatif, ive |
Contentons-nous quelquefois du sens littéral ; ne cherchons pas un sacrement sous chaque syllabe et sous chaque point |
GUEZ DE BALZAC
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De la cour, 3e disc. |
sacrement |
Dans une syllabe composée de plusieurs consonnes qui semblent se presser autour d'une voyelle, sphinx, grecs, Cécrops, la réunion précipitée de toutes ces articulations en un temps syllabique rend l'action de l'organe pénible et confuse |
MARMONTEL
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Oeuvr. t. VIII, p. 33 |
syllabique |
La syllabe si paraît, dit M. S. Morelot, avoir été employée pour la première fois par un Flamand nommé Anselme, contemporain de Walrëant, et qui dispute à celui-ci l'honneur d'avoir simplifié la solmisation ; c'est, du moins, le témoignage de Zacconi, dans un ouvrage publié en 1622 |
JOSEPH D'ORTIGUE
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Dictionnaire de Plain-chant, article si |
si [4] |
Dans les commencements, lorsque Lysis [un enfant] parlait, qu'il lisait, ou qu'il déclamait quelque ouvrage, j'étais surpris de l'extrême importance qu'on mettait à diriger sa voix, tantôt pour en varier les inflexions, tantôt pour l'arrêter sur une syllabe ou la précipiter sur une autre |
BARTHÉLEMY
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Anach. ch. 26 |
voix |