épithète mal placé |
VAUGELAS
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ib. |
épithète |
L'épithète est un peu forte |
MOLIÈRE
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Critique, 2 |
fort, orte |
Le poëte lui donne ici l'épithète de beau, quoique la tristesse n'embellisse pas |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
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Harm. VII, De l'amitié. |
embellir |
Trajection des épithètes, se dit, dans Eschyle, du transport de l'épithète à un substantif qui semblerait ne pas la comporter |
WEIL
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Revue critique, 15 janv. 1876, p. 49 |
trajection |
Encor si, pour rimer dans sa verve indiscrète, Ma muse au moins souffrait une froide épithète |
BOILEAU
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Sat. II |
épithète |
Encor si, pour rimer, dans sa verve indiscrète, Ma muse au moins souffrait une froide épithète |
BOILEAU
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Sat. II |
froid, oide [1] |
Glorieux, quand il est l'épithète d'une chose inanimée, est toujours une louange : bataille, paix, affaire glorieuse |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Gloire. |
glorieux, euse |
L'épithète mariane, changée en marine, vient de ce que cette plante a été appelée par Dodoens viola mariana |
LEGOARANT
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violette |
Il verse de ces larmes auxquelles le sensible Virgile a donné ailleurs l'épithète de decorae, d'embellissantes, parce que la vertu les fait répandre |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
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Harm. VII, De l'amitié |
embellissant, ante |
Les moeurs sans épithète s'entendent toujours des bonnes moeurs |
DUCLOS
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Consid. moeurs, ch. 1 |
moeurs |
Cet heureux poëme n'a extraordinairement réussi que parce qu'on y voit les deux maîtresses conditions (permettez-moi cette épithète) que demande ce grand maître [Aristote] aux excellentes tragédies |
CORNEILLE
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Cid, Avert. |
maîtresse |
Un discours ferme et serré, sans aucun lieu commun, sans épithète, sans ce que nous appelons des phrases |
VOLTAIRE
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Jenni, 4 |
phrase |
L'éloquent Bossuet est le seul qui se soit servi après lui [Corneille] de cette belle épithète, fallacieux.... pourquoi appauvrir sa langue ? un mot consacré par Corneille et Bossuet peut-il être abandonné ? |
VOLTAIRE
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Comm. Corn. Rodogune. |
fallacieux, euse |
La fierté annoncée par l'extérieur est tellement un défaut que les petits, qui louent bassement les grands de ce défaut, sont obligés de l'adoucir ou plutôt de le relever par une épithète : cette noble fierté |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Fierté. |
fierté [1] |
Lorsque vous avez à exprimer un sentiment particulier par un verbe passif, comme je suis si touché, si ému, si courroucé, si animé, vous ne pouvez dire : je suis tant ému, tant touché, tant courroucé, tant animé, parce que ces mots tiennent lieu d'épithète ; mais, lorsqu'il s'agit d'une action, d'un fait, vous employez le mot tant : cette affaire fut tant débattue ; les accusations furent tant renouvelées ; les juges tant sollicités ; les témoins tant confrontés, et non pas si confrontés, si sollicités, si renouvelés, si débattus. La raison en est que ces participes expriment des faits, et ne peuvent être regardés comme des épithètes |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Tant. |
tant |