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acquêt

nm (a-kê ; le t ne se lie pas ; au pluriel l's se lie : les acquêts et les propres, dites : les a-kê-z et les propres)
  • 1 Terme de jurisprudence. Chose acquise par donation ou testament.
  • 2 Au pl. Biens acquis pendant le mariage par l'un ou l'autre des époux et qui tombent dans la communauté ; par opposition à propres, ceux qui ne tombent pas dans la communauté. Dans les pays où une coutume locale a disposé des propres, Bodin dit très bien qu'il ne faudrait confisquer que les acquêts. [Montesquieu, L'esprit des lois]
  • 3Profit, gain. Le prophète parlant à ces riches qui entassent acquêts sur acquêts et joignent maisons à maisons.... [Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 360] Des acquêts de son lit accroître son domaine. [Régnier, Satires] Il y a des gens qui gagnent leur réputation par supercherie, mais la vôtre est un légitime acquêt. [Guez de Balzac, Correspondance]
  • 4Acquêts, droit jadis dû au roi ou au seigneur par les roturiers acquéreurs de fiefs.
  • 5Proverbe. Il n'y a si bel acquêt que le don ; c'est-à-dire il n'y a point de bien plus agréablement acquis que celui qui nous est donné.

REMARQUE

Ce mot, dans la signification d'un immeuble acquis à titre onéreux ou lucratif par une personne pendant le mariage, ne se dit qu'au pluriel ; mais dans son sens primitif on l'emploie au singulier.

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ACQUÊT. - REM. Ajoutez : Le Code civil emploie acquêt au singulier en parlant d'immeubles acquis pendant le mariage : Tout immeuble est réputé acquêt de communauté, s'il n'est prouvé que l'un des époux en avait la propriété ou possession légale antérieurement au mariage, ou qu'il lui est échu depuis à titre de succession ou donation, art. 1402.

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