acquis, ise
part. passé (a-kî, kî-z') d'acquérir
- 1Richesses bien acquises. Terre acquise à prix d'argent. Amitié acquise. Crédit subitement acquis. L'impunité leur fut acquise.
Il est vrai, dit-on, cette somme lui est due, et ce droit lui est acquis ; mais je l'attends à cette petite formalité....
[La Bruyère, 14]Et plus le bien qu'on quitte est noble, grand, exquis, Plus qui l'ose quitter, le juge mal acquis
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Surtout ce privilége acquis aux grandes âmes
. [Corneille, Sertorius]Et de toute la gloire acquise à ses travaux
. [Corneille, Nicomède]Prince digne en effet d'un trône acquis sans crime
. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]C'est un bien mal acquis que j'aime mieux vous rendre
. [Corneille, Nicomède]Mes exploits près du roi parleront pour moi-même ; Il me rendra l'estime acquise à mon devoir
. [Voltaire, Zaïre] - 2Dévoué. Cet homme vous est acquis.
Assurez-vous sur moi, je vous suis tout acquise
. [Corneille, Sertorius]Vous savez comme quoi je vous suis toute acquise
. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Je vous suis trop acquis pour vous pouvoir sans peine Faire savoir, seigneur, le sujet qui m'amène
. [Rotrou, Bélisaire]L'archevêque de Reims vous est fort acquis
. [Sévigné, 168]Je vous assure que vous n'avez pas de serviteur plus acquis que moi
. [Sévigné, 4]Vous n'avez point d'ami plus fidèle ni de serviteur plus acquis
. [Bossuet, Lett. abb. 9]Veulent-ils se les attacher ? ils leur sont déjà acquis autant qu'ils peuvent l'être
. [Montesquieu, Lettres persanes]Vous direz à Son Excellence que je lui suis acquis
. [La Fontaine, Petit ch.]J'ignore ses complots, mais on sait que dans Pise Du prince à ses désirs l'âme était toute acquise
. [Ducis, Roméo et Juliette] - 3Obtenu par l'étude, le travail, par opposition à naturel. Qualités acquises. Dans certains fruits la douceur du goût est acquise. Grâce de langage naturelle et non acquise.
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