amener
vt (a-me-né ; se conjugue comme mener)
- 1Mener vers. Je l'amènerai dîner chez vous. Amène-le devant nous. Cet ingénieur amena les eaux de fort loin dans la ville.
Le lapin ne fait sortir ses petits de leur retraite pour les amener en dehors que quand ils sont tout élevés
. [Buffon, Lapin.]Quels motifs jusqu'ici peuvent nous l'amener ?
[Corneille, Sertorius]Hélas ! qui peut savoir le destin qui m'amène ?
[Racine, Andromaque]Mandat d'amener, ordre de comparaître devant un juge.
- 2 Fig. Amener quelqu'un à une opinion, à un sentiment, faire qu'il l'adopte. Il amena les autres à ses sentiments.
L'amour où je voulais amener sa tendresse
. [Racine, Britannicus]A quel excès d'amour m'avez-vous amenée !
[Racine, Bérénice]Jouis de mes travaux, mais crains d'empoisonner Ce bonheur difficile où j'ai su t'amener
. [Voltaire, Alzire, ou Les américains]Amener quelqu'un à faire une chose, à prendre un parti, etc.
- 3Tirer à soi. Il amène à lui tout le tapis. L'accoucheuse a amené un enfant fort et bien portant [du sein de la mère].
- 4 En termes de marine, abaisser, faire descendre.
Enfin, nous amenâmes la voile
. [Chateaubriand, Itinéraires de Paris à Jérusalem]Amener pavillon, et, absolument, amener, se rendre.
- 5Introduire, donner occasion à. Ce sont les jeunes gens et les femmes qui amènent les modes. C'est vous qui avez amené l'entretien. Les brusques changements amènent les maladies.
Amener un incident, une reconnaissance, un dénoûment, les préparer avec art. Il a très bien amené cette comparaison, il l'a présentée d'une manière heureuse et naturelle.
- 6 Terme de jeu de dé, de trictrac. Amener beset, double deux. sonnez, double six.
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