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anoblir

vt (a-no-blir)
  • 1Faire noble, donner un titre de noblesse. Orgon à prix d'argent veut anoblir sa race. [Gilbert, Le XVIIIe siècle]

    En ce pays le ventre anoblit, se dit d'un pays où l'on est réputé noble pourvu qu'on soit né d'une mère noble. Allié à la maison de la Prudoterie, maison où le ventre ennoblit [anoblit], et qui, par ce beau privilége, rendra vos enfants gentilshommes. [Molière, George Dandin]

  • 2S'anoblir, vpron Acheter des titres de noblesse.

SYNONYME

ANOBLIR, ENNOBLIR. Anoblir signifie donner, conférer la noblesse ; ennoblir signifie donner de l'éclat, de la considération, de l'importance. Cette distinction est toute récente : bien qu'arbitraire en soi, elle est actuellement reçue, et il faut la suivre. Les écrivains du XVIe siècle ne la connaissent pas, comme le montre l'historique. Elle n'est pas plus connue de ceux des deux derniers siècles, comme le montrent les exemples suivants : L'amour n'anoblit-il pas tous les sentiments ? [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] L'idée de faiblesse que les hommes attachent à la vertu tombe dès qu'elle est anoblie de vos moeurs [des Grands]. [Massillon, Petit carême] Des passions qui suivaient toujours les lois de la raison et qui anoblissaient tous leurs objets. [Fléchier, Sermons de morale]

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