antiquité
nf (an-ti-ki-té)	 
- 1Ancienneté très reculée. Elles ont une antiquité au-dessus d'Esdras . [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]De nos arts, de nos lois l'auguste antiquité . [Voltaire, L'orphelin de la Chine]
- 2De toute antiquité, loc. adv. De tout temps. Terres censuelles, dont le cens avait de toute antiquité appartenu au roi . [Montesquieu, L'esprit des lois]
- 3Collectivement, les hommes qui ont vécu dans les siècles éloignés du nôtre. L'antiquité raconte. On peut opposer les deux Scaligers à la plus savante antiquité . [Guez de Balzac, dans BOUHOURS]
- 4 Au pl. Monuments, oeuvres d'art qui nous restent de l'antiquité. Des antiquités romaines. Les antiquités d'une ville. Les moeurs antiques qu'Homère et Hésiode nous représentent, ne servent pas peu à nous faire entendre les antiquités beaucoup plus reculées et la divine simplicité de l'Écriture . [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Clément XI lui donna par une bulle l'intendance générale sur toutes les antiquités de Rome, auxquelles il était défendu de toucher sans sa permission . [Fontenelle, Bianchini.]Il s'emploie en ce sens, mais plus rarement, au singulier. On voit près de cette ville une belle antiquité. 
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5Il s'est dit pour vieillesse. 
Mon âge, mon antiquité, la simplicité de mes sentiments.... me donnaient cette confiance. [Bossuet, Relation sur le quiétisme.]
On se cache de celui qui par son antiquité était à la tête. [Bossuet, Remarque sur la réponse [de Fénelon] à la relation sur le quiétisme]
Mon antiquité ne me permet plus d'entretenir la compagnie au delà de neuf heures. [Mme de Coulanges, Lett. à Mme de Grignan, 3 mars 1704]
Cet emploi a cessé d'être en usage.
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