blasé, ée
- Un homme blasé. Un estomac blasé.
Vous ne ramènerez pas au vin de Bourgogne des gens blasés qui s'enivrent de mauvaise eau-de-vie
. [Voltaire, Correspondance]Blasé par les voluptés.
Je frémis lorsque j'entends un de ces citoyens, blasé sur les plaisirs, se dire : je m'ennuie....
[Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]Ainsi la pointe de la douleur est émoussée, non que le coeur soit blasé, non que l'âme soit aride....
[Staël, Corinne, ou l'Italie]Enfin, ivre, énervé, ne sachant plus que faire, Sans haine, sans amour, et toujours, ô misère ! Avant la fin du jour blasé du lendemain
. [Hugo, Les chants du crépuscule]
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BLASÉ. Les Blasés, titre d'une comédie de Forcalquier, 1740.
REMARQUE
Il paraîtrait, d'après la comédie de Forcalquier, que blasé commence seulement alors à être adopté avec la signification d'une maladie morale, DE LOMÉNIE, sur Mme de Rochefort, dans Rev. des Deux-Mondes, 1er févr. 1869, p. 689.
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