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clin [1]

nm (klin)
  • Action d'incliner, d'abaisser, aujourd'hui usité seulement avec oeil. Donne-m'en d'un clin de tes yeux Un témoignage gracieux. [Malherbe, IV, 5] Ce n'est ni par le clin de ses yeux, ni par le mouvement de ses sourcils, mais par le branle de sa seule barbe que Jupiter fait trembler l'Olympe. [Guez de Balzac, Le Barbon]

    Clin d'oeil, mouvement subit et rapide des paupières qui se ferment et se relèvent. Se faire obéir par un ou d'un clin d'oeil. Protésilas dont ils observaient le moindre clin d'oeil. [Fénelon, Télémaque] Non, non, point de clin d'oeil, et point de raillerie. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]

    Faire à quelqu'un un clin d'oeil en signe d'intelligence. Souvent elle est chassée par un clin d'oeil que lui fait la femme de chambre. [Sévigné, 209]

    Au pl. Des clins d'oeil, mais on peut dire aussi, si l'on considère les deux yeux, des clins d'yeux. A prix de faux clins d'yeux et d'élans affectés. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]

    En un clin d'oeil, en moins d'un clin d'oeil, en un moment. En un clin d'oeil tout s'évanouit devant nous. [Massillon, Car. Riche.] Vous allez paraître en un clin d'oeil devant le tribunal de Dieu. [Massillon, ib. Mort.] Le tigre, dans l'instant d'un clin d'oeil, fait un saut de plusieurs pieds d'étendue. [Buffon, Tigre.] L'âge avance ; on n'est pas plus tôt sorti du collége qu'on a soixante ans ; en un clin d'oeil on en a soixante et dix. [Voltaire, Correspondance]

    C'est l'affaire d'un clin d'oeil, cela ne demande qu'un instant. Cela fut fait d'un clin d'oeil, cela fut fait en un instant.

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