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clinquant

nm (klin-kan)
  • 1Lamelle brillante d'or, d'argent, etc. qui entre dans certaines parures. Ce dos chargé de pourpre et rayé de clinquants. [Malherbe, II, 5] On m'a dit Que contre les clinquants le roi fait un édit. [Régnier, Satires] Point de clinquant, jupe simple et modeste. [La Fontaine, Orais.] M. de Monchevreuil et M. de Villars s'accrochèrent l'un à l'autre d'une telle furie ; les épées, les rubans, les dentelles, les clinquants, tout se trouva tellement mêlé, brouillé, embarrassé. [Sévigné, 502] Un chambellan qui de clinquant pétille. [Béranger, Bonne fille.] Voyez-les.... Vous habiller l'amour d'un clinquant précieux. [Chénier, Élégies]
  • 2Lames ou feuilles de cuivre doré ou argenté qui brillent beaucoup et imitent le vrai clinquant. Le clinquant ne vous convient plus, J'ai cinquante écus de rente. [Béranger, Cinquante écus.] Quand de vanter ses faits tu vois un homme avide, Ne prends pas pour de l'or tout le clinquant qui luit ; Frappe sur les tonneaux, tu verras le plus vide Faire toujours le plus de bruit. [Gomberville, dans RICHELET] Quoi ! votre personne qui est toute de clinquant, votre grand carrosse doré qui roule pour la première fois. [Dancourt, Le chevalier à la mode]

    Fig. Ce qui brille. N'estimer que le clinquant.

  • 3 Terme de littérature. Choses brillantes, mais de mauvais goût. À Malherbe, à Racan, préférer Théophile. Et le clinquant du Tasse à tout l'or de Virgile. [Boileau, Satires] Le clinquant du Tasse m'a charmée. [Sévigné, 340] De ces grands mots, clinquant de l'oraison, Enflés de vent et vides de raison. [Rousseau J.-b. liv. II, Ép. II, Brumoy.] Si l'on vous faisait voir que ce bon air, ces grâces, Ce clinquant de l'esprit, ces trompeuses surfaces Cachent un homme affreux.... [Gresset, Le méchant]
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