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contempler

vt (kon-tan-plé)
  • 1Considérer attentivement, avec amour ou admiration. Le peuple qui vous voit, la cour qui vous contemple, Vous désobéiraient sur votre propre exemple. [Corneille, Nicomède] Il tremblera dans la vue de ces merveilles, et je crois que, sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu'à les rechercher avec présomption. [Pascal, Pensées] [Moi] Qui, des faibles mortels déplorant les naufrages, Pensais toujours du bord contempler les orages. [Racine, Phèdre] Quel plaisir de vous voir et de vous contempler Dans ce nouvel éclat dont je vous vois briller ! [Racine, Iphigénie en Aulide] Seigneur, je n'ai jamais contemplé qu'avec crainte L'auguste majesté sur votre front empreinte. [Racine, Esther] Chacun veut contempler son auguste visage. [Voltaire, La méroppe française] Plus philosophe que Démocrite, il se contentait de voir le ridicule de ses contemporains, et ne daignait pas en rire : on eût dit qu'il contemplait de la planète de Saturne cette terre que nous habitons. [D'alembert, Éloges, Terrasson.] Et que ses yeux mourants contemplaient son vainqueur. [Delille, Énéide]
  • 2Examiner par la pensée. Contempler les choses divines. Plus je vois mes défauts et plus je vous contemple, Plus j'admire.... [Corneille, Polyeucte] J'ai peine à contempler son grand coeur dans ces dernières épreuves. [Bossuet, Oraisons funèbres] Dieu veut-il qu'à toute heure on prie, on le contemple ? [Racine, Athalie] D'un oeil plus recueilli contemplant ma fortune. [Voltaire, Zaïre]

    Absolument. Passer sa vie à contempler, à méditer. Souvent vous raisonnez, lorsque nous contemplons. [Delille, Paradis perdu]

  • 3Se contempler, vpron Tourner la contemplation sur soi-même. Pour vous mieux contempler, demeurez au désert ; Ainsi parla le solitaire ; Il fut cru, l'on suivit ce conseil salutaire. [La Fontaine, Fables]

    Se contempler l'un l'autre. Ils se contemplaient en silence.

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