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contraint, ainte

adj. (kon-trin, trin-t')
  • 1Serré, mis à l'étroit. Contraint dans son habit. La mer contrainte dans ce détroit.
  • 2Gêné, mal à l'aise, opposé à libre, naturel. Manières contraintes. Style contraint. Joie contrainte. Timide et contraint devant mon père, je ne trouvais l'aise et le contentement qu'auprès de ma soeur Amélie. [Chateaubriand, René] Hé bien, dépouille enfin cette douceur contrainte. [Racine, Alexandre le grand] Je crus trou ver à ces dames un air contraint et gêné, comme si ce ton ne leur eût pas été familier. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    La manière de ce peintre a quelque chose de contraint.

    Terme de musique. Basse contrainte, celle qui fait entendre un chant très court, revenant sans cesse et sans interruption, comme une sonnerie de cloche.

  • 3Qui n'agit pas comme il veut. Contrainte d'avouer tant de forfaits. [Racine, Phèdre] Des feux contraints de se cacher. [Racine, Iphigénie en Aulide] Je suis contrainte sur les autres choses que je voudrais faire pour vous. [Sévigné, 281]

    Imposé à la volonté. Il faut qu'un noeud contraint ou volontaire Répare votre honte et celle d'une mère. [Chénier M. J. Fén. I, 2] La bouche était muette, le regard était contraint, mais le coeur se faisait entendre. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Donner aux enfants une éducation plus saine, en la rendant moins efféminée et moins contrainte. [Condorcet, Tronchin.]

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