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coursier

nm (kour-sié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des kour-sié-z ardents)
  • 1Grand et fort cheval de tournoi ou de bataille.

    Poétiquement, un noble et beau cheval. Déjà d'un plomb mortel plus d'un brave est atteint, Sous les fougueux coursiers l'onde écume et se plaint. [Boileau, Epîtres] On vous voit moins souvent, orgueilleux et sauvage, Rendre docile au frein un coursier indompté. [Racine, Phèdre] Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix. [Racine, ib. II, 2] Ces superbes coursiers qu'on voyait autrefois, Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix. [Racine, ib. V, 6] Et fier de porter l'homme et sensible à sa gloire, Le coursier partagea l'orgueil de la victoire. [Delille, L'homme des champs, ou Les Géorgiques françaises]

    Fig. Le sang remonte à son front qui grisonne, Le vieux coursier a senti l'aiguillon. [Béranger, V, sergent]

    Par plaisanterie. Un ânier, son sceptre à la main, Menait en empereur romain Deux coursiers à longues oreilles. [La Fontaine, Fables]

  • 2Dans la marine ancienne, passage de la proue à la poupe, dans une galère, entre les bancs des forçats.

    Le canon qui, placé sous le coursier, faisait feu par la proue.

    Dans la marine actuelle, canon de chasse placé à l'avant.

  • 3Conduit qui, amenant l'eau d'un biez de moulin, la fait passer au-dessous de la roue.

SYNONYME

COURSIER, CHEVAL. Cheval est le nom simple de l'espèce sans aucune idée accessoire. Coursier renferme l'idée d'un cheval courageux et brillant. Coursier est tellement propre à la poésie ou à la haute éloquence, que l'emploi de ce mot dans le style ordinaire suffit à rendre ridicule celui qui s'en sert, à moins qu'il ne le fasse par moquerie.

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