crucifix
nm (kru-si-fi ; l'x se lie : un kru-si-fi-z en ivoire)
- Représentation de Jésus-Christ attaché à la croix. Un crucifix de bois. Baiser le crucifix.
Des pieds d'un crucifix devant lequel il avait accoutumé de faire sa prière, il écrit à Érasme des choses si tendres sur les douleurs ineffables de Jésus-Christ
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Madame demande le crucifix sur lequel elle avait vu expirer la reine, sa belle-mère, comme pour recueillir les impressions de constance que cette âme vraiment chrétienne y avait laissées avec les derniers soupirs
. [Bossuet, Oraisons funèbres]M. de Condom [Bossuet] lui parlait toujours ; et elle lui répondait avec le même jugement que si elle n'eût pas été malade, tenant toujours le crucifix attaché sur sa bouche ; la mort seule le lui fit abandonner
. [La Fayette, Hist. d'Henr. d'Angleterre, Oeuvres, t. III, p. 187, dans LACURNE.]Je n'osais ! ... mais le prêtre entendit mon silence, Et, de ses doigts [de la morte] prenant le crucifix : Voilà le souvenir et voilà l'espérance ; Emportez-les, mon fils
. [Lamartine, Nouvelles méditations]Mettre une injure au pied du crucifix, la souffrix patiemment pour l'amour de Dieu.
Fig. et familièrement. Un mangeur de crucifix, un faux dévot. Aller dans les églises manger les crucifix.
Confrérie du crucifix, à Rome, société de bienfaisance.
Populairement. Faire le demi-crucifix, c'est demander l'aumône, parce qu'on n'étend qu'un bras pour la recevoir.
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Fig. À l'ombre d'un crucifix, dans l'état ecclésiastique. Attraper pensions et bénéfices pour vivre à l'ombre d'un crucifix, sans rien faire
. [Patin, Lettres choisies]
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