dégoûtant, ante
adj. (dé-goû-tan, tan-t')
- 1Qui inspire du dégoût. Malpropreté dégoûtante. Des injures dégoûtantes.
Voilà une malade qui n'est pas tant dégoûtante, et je tiens qu'un homme sain s'en accommoderait assez
. [Molière, Le médecin malgré lui]Le blanc et le rouge les rend affreuses et dégoûtantes
. [La Bruyère, III]Sa femme était jeune et belle, lui vieux et dégoûtant
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Il faut disputer sans interruption à des reptiles dégoûtants des récoltes achetées par les travaux les plus assidus
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 2 Fig. Qui inspire de la répugnance, de l'aversion.
Ne concevez-vous point ce que, dès qu'on l'entend, Un tel mot [mariage] à l'esprit offre de dégoûtant ?
[Molière, Les femmes savantes]L'agitation des parties et des plaisirs rend la retraite plus dégoûtante
. [Massillon, Car. Dégoûts.]Il [le monde] met tout en oeuvre afin que le saint ministère leur devienne [aux ministres de la religion] aussi dégoûtant qu'il est odieux à lui-même
. [Massillon, Confér. Zèle contre les vices]Tout le détail de la vie religieuse n'est qu'une suite d'occupations dégoûtantes qui ne font que diversifier son ennui [de la religieuse infidèle]
. [Massillon, Profess. relig. 2]Notre coeur, pas encore corrompu par un long usage des plaisirs, ne trouvait pas la piété si dégoûtante
. [Massillon, Panégyr. Ste Agnès.]Le monde tout seul est trop triste et trop dégoûtant pour nous plaire
. [Massillon, ib. St Benoît.] - 3 Familièrement, décourageant, rebutant. Cela est dégoûtant.
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