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détestable

adj. (dé-tè-sta-bl')
  • 1Qu'on doit détester. Les détestables feux de son ambition. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Lâche, tu viens ici braver encor des femmes, Vanter insolemment tes détestables flammes. [Corneille, Sertorius] Venez et terminez mes détestables jours. [Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis] Voilà de ton amour le détestable fruit. [Racine, Andromaque] Moi seule, j'ai tissu le lien malheureux Dont tu viens d'éprouver les détestables noeuds. [Racine, Bajazet] Et le roi, qui ne sait où trouver le coupable, N'impute qu'aux seuls Juifs ce projet détestable. [Racine, Esther]

    Il se dit aussi des personnes. La détestable Oenone a conduit tout le reste. [Racine, Phèdre] On verra de David l'héritier détestable Abolir tes honneurs, profaner ton autel, Et venger Athalie, Achab et Jézabel. [Racine, Athalie] Oubliez-vous que notre détestable Marie, fille de Henri VIII, fut heureuse jusqu'à sa mort ? [Voltaire, Histoire de Jenni, ou Le sage et l'athée]

  • 2 Par exagération, très mauvais en son genre. Le temps est détestable. Je la trouve [l'École des femmes] détestable, morbleu ! détestable, du dernier détestable, ce qu'on appelle détestable. [Molière, Critique de l'école des femmes] Qui dit froid écrivain dit détestable auteur. [Boileau, L'art poétique] Béni sois-tu, vin détestable ! Pour moi tu n'es point redoutable. [Béranger, les Car.]
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