différencier
vt (di-fé-ran-si-é), je différenciais, nous différenciions, vous différenciiez ; que je différencie, que nous différenciions, que vous différenciiez
- 1Séparer par la différence.
Ces deux propositions si analogues, nous les différencierons par ceci.... Je jure comme vous quand le jeu me transporte ; Et ce qui peut tous deux nous différencier, Vous jurez dans la chambre et moi sur l'escalier
. [Regnard, Ménéchm. I, 2]L'accent grave ne nous sert que pour différencier certains mots
. [D'oliv. Prosod. franç.]Leurs yeux, leurs oreilles, leur nez les [les Lapons] différencient de tous les peuples
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Pendant ces trois mois de tempête, Que faire sans calendrier ? Comment placer les jours de fête ? Comment les différencier ?
[Gresset, Le carême impromptu]Lorsqu'on sait que tout est nuancé dans la nature, on n'est point surpris des difficultés qu'on éprouve lorsqu'il s'agit de différencier les êtres
. [Bonnet, La contemplation de la nature] - 2Se différencier, vpron Être distingué, caractérisé. Fontenelle se différencie des écrivains de son temps par une connaissance profonde des sciences positives jointe à l'esprit le plus fin et le plus discret.
REMARQUE
Il ne faut pas confondre différencier, mettre une différence, et différentier, prendre la différentielle (terme de mathématique). Ces deux mots sont les mêmes ; mais l'orthographe les différencie : différence qui d'ailleurs ne s'appuie sur aucune bonne raison.
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