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débile

adj. (dé-bi-l')
  • Qui manque de force, au physique et au moral. Ô débile raison, où est ores ta bride ? Où ce flambeau qui sert aux personnes de guide ? [Régnier, Satires] Contre ce double effort débile est ma vertu. [Régnier, Dial.] Débile et mal remis encor de la faiblesse Où ma perte de sang et ma chute me laisse. [Rotrou, Venceslas] Ses attraits, son esprit, sa politique habile, Du prince ont subjugué la volonté débile. [Rotrou, Bélisaire] Vil esclave de femme, esprit lâche et débile. [Rotrou, Antigone] Débile secours. [Tristan, Panthée] Son coup [de la tentation] est pour les uns rude, ferme, pressant, Pour les autres débile et mol et languissant. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] Son courage sans force est un débile appui. [Corneille, Horace] Sire, ne donnez rien à mes débiles ans. [Corneille, ib. V, 3] Débile vaillance. [Corneille, Médée] Je vous remets, mon fils, ces honneurs souverains Que la vieillesse arrache à mes débiles mains. [Voltaire, Alzire, ou Les américains] Dans mon âge débile Les dieux ne m'ont donné qu'un courage inutile. [Voltaire, Brutus] Débile audace. [Voltaire, Octave et le jeune Pompée, ou Le triumvirat] Aucun ne se présente à ma débile vue. [Voltaire, La méroppe française] C'est pour vous-même ici que ma débile voix Vous implore aujourd'hui pour la première fois. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] Il fait bâtir une maison de pierre de taille.... dont il assure en toussant et avec une voix faible et débile qu'on ne verra jamais la fin. [La Bruyère, XI] Le débile et dernier effort qu'il [Voltaire] faisait pour lui plaire [au public] , Irène, fut applaudie comme l'avait été Zaïre. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants] Sois heureux, et surtout aime un ami qui t'aime ; Ris de son coeur débile aux désirs condamné, De l'étude aux amours sans cesse promené. [Chénier, Élégies] Son bras maigre cherchait le mien, Et mon verre, en touchant le sien, Se brisa dans ma main débile. [Musset, Poésies nouv. Nuit de déc.]

    Terme de botanique. Dont la tige est trop grêle, trop faible pour se soutenir seule et sans appui.

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Par extension. Dessin débile, dessin qui manque de vigueur. Celui qui l'a fait [un tableau] ne colore pas mal ; le dessin en est fort débile, Lettre de Mignard, dans Revue des documents historiques, 3e année, n° 25, avril 1875, p. 2.

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