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dégeler

vt (dé-je-lé. La syllabe ge prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je dégèle ; je dégèlerai)
  • 1Faire fondre ce qui était gelé. Le vent du sud a dégelé la rivière. Si l'on fait dégeler trop précipitamment des fruits, ils se pourrissent à l'instant. [Buffon, Exp. sur les végét. 4e mém.]
  • 2 Familièrement, réchauffer. Il fallut tous les fagots de la petite maison pour le dégeler. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

    Fig. D'Antin obtint le gouvernement d'Orléanais ; il en fut si transporté qu'il s'écria qu'il était dégelé, que le sort était levé. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 3 vi La rivière dégèle.

    Impersonnellement. Il dégèle, le temps s'est mis au dégel. Il a dégelé cette nuit.

    Fig. et populairement, mourir. Le pauvre diable a dégelé cette nuit, est dégelé depuis hier ; par comparaison à un fruit gelé qui, se dégelant, se pourrit.

  • 4Se dégeler, vpron Cesser d'être gelé. Les fontaines commencent à se dégeler.

REMARQUE

Dégeler, pris neutralement et impersonnellement, ne se construit qu'avec l'auxiliaire avoir : il a dégelé cette nuit. Autrement il se construit avec l'auxiliaire avoir, quand on exprime l'action : ces pommes gelées ont dégelé sans se gâter ; avec l'auxiliaire être, quand on exprime l'état : ces pommes sont dégelées.

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5En parlant d'une personne, se réchauffer. Mon âge a de la froideur assez sans en chercher ailleurs ; à grand'peine puis-je dégeler au mois de juillet. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
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