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dérider

vt (dé-ri-dé)
  • 1Effacer les rides. Pommade pour dérider la peau.
  • 2 Fig. Dérider le front, ôter au front toute apparence sérieuse ou soucieuse. J'aime mieux Arioste et ses fables comiques Que les auteurs toujours froids et mélancoliques Qui, dans leur sombre humeur, se croiraient faire affront, Si les Grâces jamais leur déridaient le front. [Boileau, L'art poétique] Le géomètre dérida un peu son front et se mit à rire. [Montesquieu, Lettres persanes] La gaîté qu'il savait répandre Eût déridé le front d'un roi. [Béranger, Violon brisé.]

    Se dérider le front, quitter l'air sérieux, devenir gai. Le P. Pétau, bien moins âgé, mais naturellement plus rigide que son confrère, se dérida le front en faveur d'un jeune provincial qui.... [D'olivet, Hist. de l'Acad. t. II, p. 393, dans POUGENS]

    Rendre gai. Rien ne saurait le dérider. Le riant Épicurien Y déridait l'âpre Stoïcien. [Delille, La conversation]

  • 3Se dérider, vpron Perdre ses rides. Ce visage, ridé par la maladie, s'est déridé par la convalescence et l'embonpoint.

    Fig. Devenir gai. Il ne se déride jamais. Alors il n'était point de lecteur si sauvage Qui ne se déridât en lisant mon ouvrage. [Boileau, Epîtres] Rouillé, procureur général de la chambre des comptes, ne se déridait qu'avec des filles et entre les pots. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

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