efféminé, ée
part. passé. (è-fé-mi-né, née)
- 1Rendu par les habitudes semblable à une femme.
Va, coeur efféminé, va, lâche, sors d'ici
. [Rotrou, Antigone]Des coeurs efféminés dont l'oisive mollesse Ne connaît d'intérêts que ceux de leur tendresse
. [Voltaire, Sophon. I, 2]Substantivement. Un efféminé.
C'est le propre de l'efféminé de se lever tard, de passer une partie du jour à sa toilette, de se voir au miroir, de se parfumer, de se mettre des mouches, de recevoir des billets et d'y faire réponse
. [La Bruyère, I] - 2En parlant des choses.
Pour la musique, on sait que les anciens croyaient que rien n'était plus pernicieux à une république bien policée que d'y laisser introduire une mélodie efféminée
. [Fénelon, Traité de l'éducation des filles]Quel est le citoyen parmi nous qui se priverait, comme Julien, Antonin et Marc-Aurèle, de toutes les délicatesses de notre vie molle et efféminée.... ?
[Voltaire, Dictionnaire philosophique]Essayant sur le luth des chants efféminés
. [Delavigne, Les vêpres siciliennes]
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