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ennoblir

vt (an-no-blir, an prononcé comme dans antérieur)
  • 1Donner de la noblesse, de la dignité. C'est ce glorieux titre.... Que je viens ennoblir par celui de captif. [Corneille, La mort de Pompée] Le coeur voudrait toujours ennoblir ce qu'il aime. [Delille, L'imagination] Les ambitieux pensent que les intérêts politiques ennoblissent et justifient tout. [Genlis, Jeanne de France, part. I, t. I, p. 30, dans POUGENS.]

    Absolument. Cette rage d'ennoblir, ce jargon, ce ton de cour infectant le théâtre et la littérature sous Louis XIV et depuis, gâtèrent d'excellents esprits. [Courier, Hérodote, préface.]

  • 2S'ennoblir, vpron Gagner de la noblesse, de la dignité, de l'honneur. Et dans les plus bas rangs les noms les plus abjects Ont voulu s'ennoblir par de si hauts projets. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Et le trône et le roi se seraient ennoblis à soutenir la main qui les a rétablis. [Corneille, La mort de Pompée]

REMARQUE

Dans le XVIIe siècle, on ne distinguait pas ennoblir d'anoblir : Maison où le ventre ennoblit. [Molière, George Dandin] ; Le roi l'ayant épousée, il l'a ennoblie par cette alliance. [Bossuet, Sermons] ; Mais ici j'ai de plus un grade que j'ai pris Avec feu mon mari, doyen de ce bailliage ; C'est ainsi que je vins m'ennoblir au village ; Bonne noblesse au fond. [Dufresny, la Coquette de village, I, 1] ; On distingue ordinairement trois degrés de noblesse : l'ennobli, qui acquiert la noblesse ; le noble, qui naît de l'ennobli ; l'écuyer ou le gentilhomme, qui est au 3e degré. [Le Père Ménestrier] Aujourd'hui une distinction s'est établie entre ces deux mots qu'il ne faut plus confondre : ennoblir c'est donner de la noblesse, du lustre ; anoblir, c'est donner la noblesse, rendre noble. On comprend d'ailleurs que ennoblir et anoblir sont deux orthographes et deux prononciations différentes du même mot.

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