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entraves

nf pl. (an-tra-v')
  • 1Lien qu'on met aux jambes de certains animaux et particulièrement des chevaux. Mettre des entraves à un cheval.

    Liens usités à l'effet d'abattre les animaux et de les fixer pour les opérations.

    Ce mot a aussi un singulier ; car on peut mettre une entrave ou deux entraves à un cheval. Acheter une entrave, perdre, laisser tomber une entrave. [Legoarant]

  • 2 Fig. Ce qui retient, contient, empêche. Tous les hommes vivants sont ici-bas esclaves ; Mais, suivant ce qu'ils sont, ils diffèrent d'entraves : Les uns les portent d'or et les autres de fer. [Régnier, Satires] Nous ne saurions briser nos fers et nos entraves, Du lecteur dédaigneux honorables esclaves. [Boileau, Epîtres] Philippe appelait cette citadelle les entraves de la Grèce. [Rollin, Histoire ancienne] Il les éclairera sur le caractère de notre langue, sur ses entraves et ses ressources, sa richesse et son indigence, la sagesse de ses lois et la singularité de ses bizarreries. [D'alembert, Éloges, d'Olivet.] La main du fils des braves Du peuple de Morvan a brisé les entraves. [Ducis, Oscar] [Ils] De leur chaîne honteuse adorent les entraves, Et du plus vil tyran sont les plus vils esclaves. [Legouvé, Épich. et Nér. I, 3] Jeté, farouche encore, à travers ces entraves, Je frémis sous leur poids, léger pour des esclaves. [Delavigne, Le paria] Quoi ! pour livrer vos mains à d'indignes entraves. [Delavigne, Les vêpres siciliennes] Point d'entraves à la pensée Par ordonnance de Bacchus. [Béranger, Ma répub.]

    En ce sens, il s'emploie aussi au singulier. La jeunesse a besoin de quelque entrave qui la retienne. Dans l'entrave où mon pied se sent pris en arrière. [Hugo, les Burgraves, I, 3]

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