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excellence

nf (è-ksè-lan-s')
  • 1Éminent degré de qualité, en un genre. L'excellence d'un remède, d'un fruit. Digne de la grandeur et de l'excellence de l'homme. [Massillon, Car. Culte.] L'excellence de la musique est dans le chant, et la mélodie en est l'âme. [Marmontel, Éléments de littérature]

    Familièrement. Avoir une grande idée de sa propre excellence, de l'excellence de son esprit, être infatué de soi, de son mérite.

    Dans les colléges, lycées et pensions, prix d'excellence, prix unique décerné à l'élève qui s'est le plus distingué pendant toute la durée de l'année scolaire, dans toutes les branches d'étude réunies.

    Dans les lycées de Paris, prix donné à l'élève qui a obtenu le plus de points dans les compositions durant les deux premiers trimestres de l'année ; prix dit aussi de semestre.

    Par excellence, loc. adv. Au plus haut degré. Bien fait et beau par excellence. [La Fontaine, Pet. chien.] Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence Autant de jugement que de barbe au menton. [La Fontaine, Fables] Sa mère Antonia disait d'un sot par excellence : il est plus bête que mon fils Claude. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

    Par excellence, se dit aussi pour marquer l'éminence d'une qualité dans une personne. Aristote a été appelé le philosophe par excellence. [Le roi de Perse] qu'elles [les nations grecques] appelaient le grand roi ou le roi par excellence. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] On ne l'appelait [Agrigente] simplement que la grande ville par excellence. [Fénelon, Empéd.]

    On dit dans le même sens, Dieu est l'être par excellence.

    Par excellence, se dit enfin pour désigner qu'un nom commun est pris pour un nom propre et particulier, tant la qualité dont il s'agit appartient à la chose, à la personne dont on parle. Chapeau se dit, par excellence, du chapeau de cardinal.

  • 2Titre qu'on donne aux ambassadeurs, aux ministres. Ils changeraient entre eux les simples Excellences, S'ils osaient, en des Majestés, La FONT. Fabl. XI, 5.

    Il se fait donner, on lui donne de l'Excellence, on l'appelle Votre Excellence.

    Une Excellence, une personne qui a droit au titre d'Excellence. J'ai cru suivre un ami et non un protecteur, un homme et non une Excellence. [Courier, Lettres de France et d'Italie] Qu'est ceci ? dit d'un ton dur Une Excellence bretonne. [Béranger, Messe du St-Esp.]

    En ce sens, on met des majuscules : Votre Excellence, Son Excellence.

    On écrit aussi en abrégé V. E. pour Votre Excellence, S. E. pour Son Excellence.

    Par plaisanterie, ce titre se donne à des gens qui n'ont aucune dignité. Ah ! te voilà ; bonjour, l'ami Frontin ; comment se porte Ton Excellence ? - Fort au service de la Vôtre, monsieur le chevalier. [Dancourt, les Curieux de Compiègne, sc. 1 et 2]

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- REM. Depuis la chute du deuxième empire français (1870), les ministres ont renoncé à se faire donner le titre d'Excellence.

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