exempter
vt (è-gzan-té)
- 1Rendre exempt, affranchir d'une chose obligatoire.
C'était la coutume d'exempter les empereurs de la gêne de certaines lois civiles ; ainsi Auguste fut exempté de la gêne de la loi qui limitait la faculté d'affranchir
. [Montesquieu, L'esprit des lois] - 2Préserver, garantir.
Et daigne son courroux [du ciel], me prenant seul en butte, M'exempter par ma mort de pleurer votre chute
. [Mairet, Sophonisbe]Dispenser.
Exemptez sa valeur d'un si triste avantage
. [Racine, Alexandre le grand]Au lieu que les infortunés en personne exigeraient de nous des soins, des soulagements, des consolations, des travaux qui pourraient nous associer à leurs peines, qui coûteraient du moins à notre indolence et dont nous sommes bien aises d'être exemptés
. [Rousseau, Correspondance] - 3S'exempter, vpron S'ôter une chose obligatoire. Il s'est exempté de toute responsabilité.
Il ne faut pas s'exempter de crainte par cette doctrine commune que l'on ne perd la grâce que par un péché mortel, et que l'on ne se souvient pas d'en avoir commis
. [Nicole, Ess. morale, 3e traité, ch. 6]Se dispenser.
Aurait-il pu s'exempter de prêter son carrosse ? aurais-je pu refuser de le prendre ?
[Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]
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