exténué, ée
part. passé. (èk-sté-nu-é, ée)
- 1Rendu ténu, rendu faible. Une armée exténuée. Un visage exténué.
On voyait cette malheureuse [Arachné], dont tous les membres exténués se défiguraient et se changeaient en araignée
. [Fénelon, Télémaque]Sa surprise est extrême, en jetant les yeux sur Mme de la Vallière, qu'elle s'attendait à trouver changée, exténuée par un tel genre de vie [la vie de Carmélite]
. [Genlis, Mme de Maintenon, t. I, p. 253. dans POUGENS]Avoir le visage exténué, avoir le visage maigre, décharné.
- 2Usé, ruiné par quelque chose qui consume les forces.
Exténuée d'agitations, d'abstinences, de veilles, elle semblait enfin résolue à revenir sur elle-même, à recommencer sa vie ordinaire
. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] - 3 Fig. Rendu moindre.
Mais cette même grâce en moi diminuée Et par mille péchés sans cesse exténuée
. [Corneille, Polyeucte]Je tâchai que la confirmation [des dispositions de Louis XIV pour ses bâtards], puisqu'il en fallait passer par là, fût la plus simple et la plus exténuée qu'il serait possible
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
- rechercher